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Turquie : L’État, c’est le coup d’État ; la révolution, c’est la liberté

posté le 30/07/16 par A.L BXL Mots-clés  luttes sociales  répression / contrôle social  alternatives  antimilitarisme 

Par Devrimci Anarşist Faaliyet (DAF, Action anarchiste révolutionnaire) - https://www.facebook.com/anarsihaber

Après l’échec du coup d’Etat militaire, le sultan Erdoğan Ier triomphe. Les mouvements sociaux et la gauche radicale sont restés neutres dans cette lutte de clans au sommet de l’Etat. Les anarchistes de DAF racontent la déferlante réactionnaire dans la rue.

Le coup d’Etat, qui a été une dimension latente de la politique d’État dans notre pays depuis le putsch de 1980, a ouvertement ressurgi au bout de trente-six ans, dans la nuit du 15 juillet 2016.


De nombreux bâtiments publics ont été bloqués pendant plusieurs heures, pendant la sédition militaire à Istanbul et à Ankara. Tout a commencé par une démonstration d’avions de combat à Ankara et par le blocage des ponts à Istanbul, puis s’est poursuivi avec la prise en otage du chef de l’état-major général, le vrombissement des chars et des coups de feu dans les rues. De nombreux bâtiments ont été frappés par les F16 et les hélicoptères, y compris le Parlement et le quartier général des services secrets. Il y a eu des échanges de tirs en de nombreux endroits entre l’armée et la police. Les programmes de la télévision publique ont été interrompus par la lecture de la déclaration du « Conseil pour la paix dans le pays », responsable du putsch.

Au terme des cinq heures qu’a duré cette tentative de coup d’État, plus de 100 soldats, 80 officiers de police et 80 manifestants qui s’y opposaient ont été tués. En réponse, 2.839 soldats, dont de nombreux hauts-gradés, ont été placés en détention.



Durant les trente-six dernières années, l’armée a plus d’une fois menacé d’un coup d’État, outil de l’oppression, de la violence et de la répression. Nul doute que pour nous, les opprimés, il signifie la torture, la répression et le massacre des populations. Il est évident qu’une structure dont le pouvoir dépend de ces massacres va les continuer au nom de « la sauvegarde de l’unité indivisible du pays ».


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