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Un cri de colère

posté le 03/08/14 Mots-clés  antimilitarisme  solidarité  antifa 

Un cri de colère

« Je pleure pour les malheureux qui ont tout perdu
« Je regarde avec regret les enfants abandonnés
« Ah ! Qui viendra créer un front
« Contre tous les malheurs ! »
Ibn ‘Arabi (Murcie 1165-1240)

C’est la fin du Ramadhan
Un jour de fête
Un jour de joie
Un jour de retrouvailles
Un jour de victuailles
Un jour de partage
Mais ne nous leurrons pas
Le cœur n’y est point
Ghaza souffre le martyre
Le monstre Sion l’a de nouveau frappée
Avec ses avions, ses chars et ses blindés
Il détruit ses écoles ses hôpitaux et ses mosquées
Il tue ses habitants
Brûle ses enfants
Bombarde ses maisons
Et sème partout la terreur
Ghaza baigne dans le malheur
Ses cadavres se comptent par centaines
Ses blessés par milliers
Hier Sabra et Chatila se sont fait égorger
Durant la nuit à l’abri des regards
Par le même monstre masqué
Aujourd’hui Ghaza est bombardée
De façon intense et continue
Au su et au vu de tous
A visage découvert
II commet des actes immondes
Comment je vous le demande
Avoir le cœur à la joie
Et se réjouir de cette fin du Ramadhan
Alors que Satan
Dans son habit de serpent
Haineux et violent
Crache son venin
Sur le sein des mamans
Pour qu’elles n’enfantent plus
Des Palestiniens
Là où il passe
Il veut effacer
Jusqu’à leur trace
Le monstre à la face hideuse
Aux griffes tueuses
Avance et ravage
Toute vie sur son passage
Ô mes amis
Qui pourra lui barrer son chemin
Qui pourra arrêter ses méfaits
Qui mettra fin à ce carnage
Quels héros vaillants
Auront le courage
De repousser Sion
De mettre fin à ses agressions
Et de lever le blocus inhumain
Que Ghaza endure depuis longtemps
……………
Ghaza la femme aux mille blessures
Toi qui fais face à l’adversité
Toi qui porte en ton sein
Mille et un rêves de liberté
Mille et un désirs de paix
Malgré l’embargo de plusieurs années
Malgré la répression de tes geôliers
Malgré la faim et la misère
Ghaza la prison à ciel c-ouvert
Ghaza la terre brûlée
Je t’admire au-delà
De toute admiration
Parce que tu tiens tête
A l’immonde bête
A l’armée la plus sophistiquée
A ses bombes les plus meurtrières
A ses chars et ses blindés
A ses attaques intenses
Sur terre mer et air
GHAZA JE SAIS QUE TU VIS ET VIVRAS
Même si personne ne vient à ton secours
Sache que l’Histoire dira un jour
Comment tu as résisté et résistes encore
Elle écrira ce que tu as subi et subis encore
Elle décrira ce que vit ta population
Son incarcération pour avoir réclamé sa liberté
Son cauchemar pour avoir espéré la lumière
Sa détermination parce qu’elle n’a pas d’autres choix
Son courage et ses espérances parce que c’est la seule voie
Pour réaffirmer une dignité jamais abandonnée
Elle témoignera de tes sacrifices répétés
Aux générations futures
Elle leur démontrera
La force de ta foi en l’avenir
Elle leur dira la vérité
Sur ta résistance aux atrocités
ET ELLE ENTONNERA POUR ELLES
LE CHANT DE TA VICTOIRE
……..
Mais quid aujourd’hui de la solidarité
De la justice de la fraternité et de l’égalité
De la démocratie
Et de toutes les valeurs
Des mots vidés de leur sens
Dès qu’il s’agit des Palestiniens
Des mots creux
Des mots si vains
Un voile noir
Un nuage épais
Que dis-je
Un mur de pierres
Cache le sens de l’humain
Les droits de l’homme
Ne concernent pas tous les hommes
Simples slogans
Qui disent tant et tant de lâchetés
Des mots que la raison n’admet pas
Des à deux poids et deux mesures
Des mots valables pour les forts seulement
Des mots sans conséquence
Pour ceux qui marchent sur la braise
Des mots impuissants
Que des costumes cravatés
Coincés et mal à l’aise
Ressortent à l’occasion
Pour enjoliver leurs déclarations solennelles
Des bla bla bla et des discours sans consistance
Qui ne convainquent ni vous ni moi
Ils soulagent seulement certaines consciences
Et légitiment l’existence
D’imposantes instances
Qui agitent vaille que vaille
Des éventails en paille
Que l’Oiseau de proie ne craint point
…………….
Mais quid aussi des grands de ce bas monde
Complices des assassinats à répétition
Qui déclarent sans vergogne
« Le monstre a le droit de se défendre »
Oubliant que c’est lui l’agresseur
Que c’est lui le colonisateur
Et que la victime c’est Ghaza
Oubliant que l’accusée est l’agressée
Et que l’accusateur et l’agresseur
Qui invente des bobards pour se justifier
Dans sa plaidoirie
Il dit que s’il tue en masse les Ghazaouis
C’est qu’ils sont tous des boucliers humains
Ses avocats de l’extérieur répètent à l’unisson
Boucliers humains
Boucliers humains
Boucliers humains
La chanson est rôdée
Les mass media d’un certain continent
La relaient à volonté
Et ne disent pas la vérité
Les Ghazaoui ne peuvent aller nulle part
Ils sont cernés de partout
Ecrasés sous les bombes et les chars
Où peuvent-ils se réfugier
Dans les écoles dans les hôpitaux ou dans les mosquées
Tous ciblés par l’aviation et farouchement bombardées
Où peuvent-ils se cacher
Leur bout de terre est une prison encerclée
……………….

Et quid surtout de nos propres grands
Qui font fi de la voix de leur population
Et obéissent eux-mêmes à d’autres grands
Je ne les entends point
Je ne les vois pas
Ils ne se manifestent point
Que sont-ils devenus
Où ont-ils disparu
Sur quels chemins se sont-ils perdus
Dans quels casinos jouent-ils
Des fortunes colossales
Dans quels bas fonds pataugent-ils
Sous quels voiles se cachent-ils
Dans quelles djellabas
Enveloppent-ils leurs panses repues
Sur quels tapis luxueux
Sur quels matelas moelleux
Posent-ils leurs corps alourdis
Sous quelles tentes du désert
Abritent-ils leur honte toute bue
Après leurs repas gargantuesques
Après les siestes
De quoi parlent-ils
De leurs amours grotesques
De la concurrence des hauteurs
De leurs grattes ciel implantés dans le désert
De leurs jardins féériques
De leurs palais fantastiques
De leur collection de voitures de luxe
De quoi parlent-ils
De leurs faucons apprivoisés
De la course de leurs chevaux arabes
Seuls êtres demeurés rapides et vaillants
Mon Dieu quelles sont leurs préoccupations
Pourquoi sont-ils si loin de la réalité de leurs voisins
Des problèmes de leurs frères
Du crime contre l’humanité
Qui se passe devant leurs seuils
D’un génocide
D’un peuple en plein déroute
Pongé dans le deuil
De toute part attaqué
Sans que cela les émeuve
Quelles boissons ont-ils ingurgitée
Pour sombrer ainsi dans l’inconscience
Pour être si amorphes et si endormis
Pour être dans la totale absence
Pourquoi sont-ils si sourds
Pourquoi laissent-ils faire
Pourquoi abandonnent-ils ainsi
Les enfants de leurs propres sœurs
Aux actes de la haine
Aux brûlures de l’enfer
Quel sens donner à leur silence
Pourquoi se terrent-ils
Leur voix s’est-elle à jamais tue
Entendent-ils seulement le bruit tonitruant
Le bruit assourdissant
Des bombes larguées sur des innocents
Ne voient-ils pas le regard blessé des survivants
Pourquoi ne viennent-ils pas au secours des enfants
Pourquoi ne retirent-ils pas leur argent
Des banques de l’ennemi
Pourquoi n’arrêtent-ils pas
La livraison de l’or noir
A ceux qui disent oui ouvertement
Au Porteur du désespoir
L’or noir qui alimente directement
Le bourreau des Palestiniens
…………….
Dites-moi ô mes sœurs
Quel cœur de pierre
Est-il apte à fêter aujourd’hui
L’Aïd de tous les chagrins
Alors que la chair calcinée des habitants
De la bande de Ghaza
Fume sous les décombres
De ce que furent leurs maisons
Et nous autres spectateurs
De simples ombres
Assistons en direct
Au film horrible
D’une répression terrible
Gagnés par la léthargie
Nos regards las et hagards
Errent sur les écrans de l’horreur
Ghaza au ciel bouché
Ghaza la terre brûlée
Ghaza la terrifiée
Ghaza au soleil absent
Au printemps assassiné
Aux papillons pourchassés
A l’olivier arraché
Ghaza la nuit noire
Blessure béante
Cœur meurtri
Bout de terre prisonnier
D’une patrie colonisée
Espace rétréci
Damnés soient les Injustes
Que la douleur sur la douleur
Que le malheur sur le malheur
Que la brûlure sur la brûlure
Soient dans leur cœur
………………..
A ceux qui fournissent les armes aux assassins
A ceux qui soutiennent ouvertement Sion
Je leur dis tout haut
Votre honte sur votre front
Est inscrite à jamais
Elle vous survivra
Et l’Histoire vous jugera
A ceux qui sont gagnés par la peur
De puissants éphémères
Des intérêts mesquins
Des calculs obscurs
Au détriment de l’humain
A tous les lâches de la terre
Qui adoptent l’indifférence
Devant les crimes odieux
De Satan et son armée
A tous les esprits boiteux
Qui se prennent pour des dieux
A tous les valets et leurs maîtres
A tous les vendus et les traitres
Je dis simplement
La Palestine et Ghaza
Se passeront de vous
Malgré les sacrifices
Ils seront toujours debout
……….
Aux grands de notre communauté
Je déclare ceci
Si le cœur vous en dit
Festoyez à volonté
Réjouissez-vous
Dans l’indifférence et l’oubli
Comme à l’accoutumée
Mangez au-delà de la satiété
Comme vous savez bien le faire
Jetez le reste de vos agneaux farcis
Ecoutez les musiques enivrantes
Jetez vos bijoux et vos gros billets
Aux courtisanes entraînantes
Dans les courbettes et la veulerie
Dans votre absolu confort
Buvez jusqu’à la lie
L’impuissance assumée
La honte des vaincus
…………
A tous ces êtres égarés
Je dis bien ceci
Vous payerez sûrement
Et lourdement votre lâcheté
Demain vous regretterez votre silence
Et votre complice absence
A votre face
J’exprime mon total mépris
Et ce n’est pas suffisant
Je déclare encore
Que Ghaza et la Palestine entière
Résistent et s’en sortiront
Leur détermination est plus forte
Que toutes les armées de la terre
Parce que leur dignité
Est plus chère que la vie
Ils vaincront sûrement
Parce qu’ils sont dans le vrai
Ils récupèreront leur liberté
Quant à vous autres
Sachez seulement
Que votre surdité
Votre aveuglement
Votre insouciance
Vous condamnent d’ores et déjà
A être les prochaines victimes
Car laisser ainsi
Un monstre agir en toute liberté
C’est l’image même de la profondeur
De votre perte et de votre abîme
Sachez surtout
Que se faire les complices de ses méfaits
Ne vous épargnera point demain
Attendez-vous
A ses prochaines agressions
Au pire de ses violences
Ce prédateur ne vous laissera aucune chance
Ses armes utilisées aujourd’hui
Contre les Ghazaoui
Se retourneront contre vous
Et n’oubliez pas qu’il a la latitude
D’appuyer sur un seul bouton
Pour que tout devienne vide et néant
Vous avez tout à craindre de Satan
Même si cette vérité vous irrite
Sachez ô vous autres Endormis
Que si vous ne vous réveillez pas
La folie meurtrière de Sion
N’aura aucune limite
………..

A.M. 1h50 du matin de ce lundi 28 juillet 2014

Correspondant à la fin du Ramadhan 1435 Hégire

C’est le jour de la fin du Siyam soit « l’Aïd al-Fitr »


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