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Violences policières hier à la Cité Versailles (Neder)

posté le 21/03/21 par BZA Mots-clés  répression / contrôle social 

Vers 18h, une 30aine de flics envahissent la pleine de jeu et se mettent à poursuivre les jeunes présents sur place jusque devant leur porte. Selon des témoins, un jeune est tabassé au niveau de l’arrêt de bus. La raison ? L’interdiction de se rassembler à plus de 10 personnes....

Pendant ce temps-là à Saint-Gilles, plusieurs centaines de jeunes issu-e-s pour la plupart des classes moyennes et bourgeoises occupaient la Place Bethléem à l’occasion du Carnaval Sauvage. La police n’interviendra que plusieurs heures après le début des festivités.

Depuis un an, la police est devenue l’outil principal des gouvernant-e-s dans la lutte contre la propagation du virus. Mais, et ça n’étonnera personne, la pratique policière n’est pas la même partout. Relativement tolérante lorsqu’il s’agit de population blanche et privilégiée, elle devient répressive et autoritaire vis-à-vis des classes populaires et racisées. Cette logique est au cœur même de la doxa néolibérale du maintient de l’ordre (social) comme l’ont mis en évidence de nombreux-ses chercheurs-euses et militant-e-s.

Depuis un an, le respect des mesures covid dans les quartiers populaires sert de prétexte policier au renforcement de la criminalisation des pauvres et du racisme systémique.


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Commentaires
  • d’accord sur le fond, racisme systémique (Versailles ce n’est pas WSL)
    mais absurde de comparer une descente contre 10 gamins et l’irruption de 1000 personnes dans les rues.
    "divisez, divisez,
    il en restera bien quelque chose..."
    ce n’est pas le moment de contempler la couleur de son ombilic.

  • Tout à fait d’accord avec le commentaire précédent, ça n’a aucun sens de comparer ces deux interventions policières. Et pour compléter, le carnaval de samedi s’est terminé avec utilisation des canons à eau, charges de la police, ratissage dans les rues, au moins une vingtaine d’arrestations (constatées de visu, peut-être plus) et quelques passages à tabac, que les flics soient plus violents à l’égard des jeunes des quartiers populaires, c’est certain, mais ce n’est pas pour autant que leur violence ne s’applique pas au reste de la population.

  • La nuance vient, entre autres, du fait que les personnes blanches artistes, militantes, activistes, carnaval-sauvageonnes et autres culturalistes se retrouvent, généralement, dans ces situations par choix.
    Pour certaines d’entre elles, la précarité est d’ailleurs un style de vie.
    La mise en perspective ci-dessus, qui n’est pas une comparaison, tient le cap.

  • Je crois que vous avez surtout besoin d’affirmer que vous avez raison et pour cela vous utilisez nos différences constitutives et multiples pour alimenter des divisions qui visent à nous affaiblir essentiellement et définitivement.

    Quant à affirmer que les bxl qui prennent la rue le font par choix (à leurs risques et périls) c’est une évidence. Vous rejoignez l’administration pour condamner ce choix ? A votre guise.

    Quant à affirmer que la précarité est un style de vie, je suis assez perplexe.
    C’est de la bobophobie ou de la pauvrophobie ?

  • LISEZ !

    Ce qui a toujours ruiné les forces de la gauche, c’est son fétichisme, son dogme de l’unité.
    Qui est toujours unité dans sa vision du monde.
    Personne ne divise quoi que ce soit ici.
    Je ne lis que constations, mises en perspective, et prise en considération des manifestations matérielles d’opérations de domination.

    « ce n’est pas le moment de contempler la couleur de son ombilic. »
    En effet, vous semblez donc considérer que la division réside dans le fait même de prendre acte et d’assumer les effets du « racisme systémique » pratiquement, et non juste de le pointer (et éventuellement le dénoncer) et d’en concevoir une exquise satisfaction.

    « des divisions qui visent à nous affaiblir essentiellement et définitivement »
    Vous y voyez des divisions, vous pensez y décelez des visées, et vous en craignez votre affaiblissement puisque vous attendez manifestement de ce fantasme de l’unité qu’il soit source de vos forces ; et que la mise en évidence de positions privilégiées, et donc d’expériences différentes et non communicables des effets de la domination, réduit en morceaux l’idée que « nous sommes dans le même bateau ».

    « Vous rejoignez l’administration pour condamner ce choix ? »
    RELISEZ !
    Qui condamne ici ?
    (Note : ça trahit un certain type d’esprit de lire dans toute analyse une condamnation.)
    Simple constatation : non, les agressions policières ne s’appliquent pas à tout le reste de la population. Oui, elles s’appliquent aussi à certaines personnes plus privilégiées. Non, ça ne règle pas la question de l’expérience non communicable entre le choix de prendre ce risque en manifestation ou en carnaval, et d’y être exposée simplement parce qu’on sort de chez soi.

    « Quant à affirmer que la précarité est un style de vie, je suis assez perplexe. »
    RERELISEZ !
    « Pour certaines d’entre elles... »
    Ceci est une évidence. Étudiée, documentée, constatée.
    C’est de l’alterophilie.

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