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XXIe Congrès de RI: une crise douloureuse mais salutaire pour l’avenir de l’organisation révolutionnaire

gepost op 08/02/15 door Un sympathisant du CCI Trefwoorden  réflexion / analyse 

La section du CCI en France a tenu récemment son XXIe Congrès qui s’est déroulé en deux sessions. La première, consacrée aux débats sur les problèmes organisationnels de la plus vieille section du CCI, s’est tenue au cours de notre Conférence internationale extraordinaire en mai dernier 1. La seconde session de ce Congrès, était consacrée à deux questions :

1) L’analyse du rapport de forces entre les classes dans la situation sociale en France à partir de l’examen critique de nos difficultés d’analyse dans le mouvement contre la réforme des retraites de l’automne 2010. Les débats sur cette question ont donné lieu à l’adoption par le Congrès de la “Résolution sur la situation sociale en France” disponible sur notre site Internet et que nous publierons dans le prochain numéro de ce journal.

2) La défense de l’organisation face aux attaques pogromistes et de nature policière (alimentées par certains réseaux sociaux, blogs et sites internet) dont nous sommes la cible comme principal courant de la Gauche communiste, organisées à l’échelle internationale.

La "culture de la théorie" : arme indispensable pour le redressement intellectuel et moral de l’organisation

Comme le met en évidence l’article que le CCI a publié sur sa troisième Conférence internationale extraordinaire, “La nouvelle de notre disparition est grandement exagérée”, la section du CCI en France a été l’épicentre de la crise “intellectuelle et morale” que l’organisation a traversée. Cette crise (qui n’avait pas été identifiée à l’époque) a émergé au grand jour lors de la discussion de la Résolution d’activités du XX Congrès de RI qui insistait sur la nécessité de la culture marxiste de la théorie et mettait en évidence les faiblesses de la section en France et du CCI sur ce plan dans nos débats internes. Le diagnostic de “danger de sclérose” et de “fossilisation”, voire de “dégénérescence organisationnelle” mis en avant dans cette Résolution d’activité avait provoqué une levée de boucliers de la part d’un cercle affinitaire de militants (avec des attaques personnelles dirigées contre une camarade qui avait défendu et soutenu cette orientation de l’organe central du CCI). Des démarches émotionnelles et totalement irrationnelles ont émergé, animées par une forte tendance à la personnalisation des questions politiques (avec l’idée absurde que cette Résolution d’activités “visait” certains jeunes militants qui ont des difficultés à lire des textes théoriques). Face à cette situation aberrante et de crise ouverte, l’organe central de la section en France a mené un combat politique visant au redressement de cette section après qu’il a identifié la nature de cette crise. Parmi les faiblesses de la section en France, l’organisation a identifié le manque de discussion et de débat approfondi sur l’esprit de cercle 2. Du fait de la prédominance du bon sens commun, de la “religion de la vie quotidienne” et de la méfiance inhérente à l’esprit de cercle et de clan, ce texte d’orientation adopté lors de la crise de 1993 avait été interprété à tort par certains militants comme une arme contre tel ou tel individu (ou “copain” de l’époque) alors qu’il s’agissait d’une question politique qui avait été discutée dans le mouvement ouvrier (en particulier au sein de la Première Internationale et au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie en 1903).

Ce manque de culture de la théorie allait nécessairement de pair avec des démarches émotionnelles et des conceptions affinitaires, familialistes de l’organisation (conçue comme un groupe de copains ou une grande famille, unie par des liens affectifs et non par des principes politiques communs). La résurgence de la mentalité pogromiste du clan qui allait fonder la FICCI (et dont l’apothéose a été la constitution d’un “groupe politique” de nature policière : le “GIGC”) trouve ses racines dans l’absence de discussion théorique sur un texte d’orientation soumis à la discussion après la crise de 2001 : “Le pogromisme et la barbarie capitaliste”. L’idée répandue à l’époque était celle d’un “retour à la normale”, au fonctionnement routinier de l’organisation, avec l’illusion que le “mal” avait été éradiqué avec l’exclusion des membres de la FICCI après qu’ils se soient conduits comme des mouchards. Se répandait également l’idée qu’il n’était pas nécessaire de se “prendre la tête” à discuter du pogromisme comme phénomène du capitalisme décadent qui, avec la décomposition de la société bourgeoise, tend à envahir toutes les sphères de la vie sociale (non seulement dans les guerres impérialistes, comme on l’a vu en Ukraine, mais également chez les jeunes dans les banlieues, dans les établissements scolaires, et même sur les lieux de travail).

Le XXI congrès de la section en France devait donc prendre un caractère de congrès extraordinaire. Il s’agissait pour cette section de tirer le bilan du travail de son organe central et du combat qu’il a mené ces deux dernières années pour mettre en évidence les conceptions affinitaires et familialistes de l’organisation qui existaient encore dans la section en France et qui sont le terreau le plus fertile pour le développement de la mentalité pogromiste (à travers l’esprit de vendetta familiale ou de bande de copains).

Tous les militants de la section se sont inscrits activement dans les débats pour soutenir et saluer le travail de l’organe central qui a permis d’éviter que cette crise intellectuelle et morale ne débouche sur une explosion de la section ou sur la constitution d’un nouveau groupe parasitaire (avec comme principale motivation la défense de son orgueil blessé ou celui de ses “amis”, ce que Lénine appelait “l’anarchisme de grand seigneur”). L’attachement au CCI comme corps politique, la volonté de comprendre et de réfléchir aux causes profondes des graves dérives dans lesquelles ont été embarqués certains camarades, la loyauté à l’organisation et la volonté de ne pas capituler face à la “main invisible du Capital” (selon l’expression d’Adam Smith) ont permis aux militants de la section en France de s’engager pleinement dans les orientations du XXee Congrès de RI, notamment l’importance fondamentale du travail d’assimilation du marxisme et d’élaboration théorique des organisations révolutionnaires. Pour pouvoir surmonter cette crise intellectuelle et morale dans la section en France, le seul antidote était de développer une véritable culture marxiste de la théorie contre l’idéologie de la classe dominante, contre l’aliénation et la réification où, dans la société capitaliste, les rapports entre les hommes prennent la forme de rapports entre les choses.

Une des faiblesses du Congrès a été de n’avoir pu mener une discussion de fond sur les deux conceptions de l’organisation qui coexistaient depuis de longues années dans la plus vieille section du CCI, et qui sont de façon récurrentes la source de clivage et de fractures : une conception “familialiste” affinitaire, de groupe d’amis où les positions politiques des militants sont motivées par des loyautés ou des sympathies personnelles, et une conception où c’est l’adhésion des militants aux mêmes principes organisationnels qui constitue le ciment de l’organisation.

Si ces deux années de crise ouverte qui ont frappé la section RI ne se sont pas soldées par une nouvelle scission parasitaire, c’est aussi grâce à la capacité de l’organe central de la section en France à impulser, animer la vie de la section et à mettre en application les orientations du XXe Congrès, notamment en organisant des journées d’études et de discussions pour combattre le danger de sclérose, de perte des acquis du CCI, et développer cette culture marxiste de la théorie au sein de l’organisation et chez tous les militants. Ceci afin de combattre la paresse intellectuelle, le dilettantisme, la perte du goût pour la lecture et pour la théorie de même que la persistance de conceptions hiérarchiques, élitistes consistant à considérer que le travail de réflexion théorique est l’affaire de “spécialistes”. La section en France a ainsi organisé plusieurs journées d’études ces deux dernières années sur différents thèmes en lien avec les problèmes organisationnels qui ont émergé de nouveau de façon encore plus dangereuse que par le passé :

– la conception de l’“individu” chez Marx, de l’“association” et du travail associé contre la conception stalinienne du “collectif” anonyme ;

– le Congrès du POSDR de 1903 : l’esprit de cercle comme manifestation de l’idéologie de la petite-bourgeoisie dans l’ancienne rédaction de l’Iskra et les divergences entre Lénine et Martov sur le paragraphe 1 des Statuts du POSDR ;

– le Livre I du Capital et notamment la question du fétichisme de la marchandise, de la “forme valeur”, les concepts marxistes de réification et d’aliénation dans l’analyse de la marchandise en lien avec nos difficultés organisationnelles récurrentes ;

– l’histoire des Statuts des organisations du mouvement ouvrier depuis la Ligue des Communistes ;

– la dernière journée d’études de RI (qui s’est tenue après le XXIe Congrès, en présence de la délégation internationale présente à ce Congrès) a porté sur un aspect des “Thèses sur la morale” (soumises au débat international par l’organe central du CCI) : la “révolution exogamique” dans l’histoire de la civilisation humaine et le principe “endogamique” du pogromisme (mis en évidence, par exemple, par les lois antisémites du régime nazi).

La crise qui a secoué la section en France et dont l’onde de choc s’est répercutée dans l’ensemble du CCI a été une crise salutaire : elle aura permis de faire émerger une question fondamentale du marxisme et du mouvement ouvrier qui n’avait jusqu’à présent jamais pu être abordée de façon théorique par le CCI : la “dimension intellectuelle et morale” de la lutte du prolétariat.

La “nouvelle” de notre disparition annoncée triomphalement par l’“Appel” pogromiste et djihadiste du “GIGC” est donc grandement exagérée.

La réappropriation de la méthode marxiste dans l’analyse de la lutte de classe

La session du Congrès consacrée à l’analyse du rapport de forces entre les classes s’est donnée comme objectif de comprendre les causes profondes du calme social depuis le mouvement contre la réforme des retraites de l’automne 2010 et les erreurs d’analyses de la section en France. Ces erreurs se sont reflétées dans certains articles de notre presse que nous avons dû passer au crible de la critique. En réalité, la crise organisationnelle était déjà potentiellement contenue dans la perte de la boussole de la méthode du marxisme, la perte de nos acquis théoriques pour analyser la dynamique de la lutte de classe. L’impatience, l’immédiatisme et la perte de vue de la fonction de l’organisation se sont manifestés par des tendances activistes dans l’intervention dans les luttes immédiates au détriment des discussions approfondies sur les mouvements sociaux. Le Congrès a mis en évidence que le mouvement de l’automne 2010 contre la réforme des retraites était en réalité une manœuvre de la bourgeoisie qui a su remettre en selle ses syndicats pour infliger une défaite cuisante à la classe ouvrière et faire passer ses attaques économiques.

Le calme social depuis plus de quatre ans révèle que le prolétariat en France n’a pas encore digéré cette défaite. Pour comprendre cette manœuvre de la bourgeoisie et l’ampleur de la défaite de 2010, le Congrès a mis en évidence que notre impatience nous a fait oublier le b.a.ba du marxisme : tant que ne s’est pas encore ouverte une période révolutionnaire, une situation de “double pouvoir”, c’est toujours la classe dominante qui est à l’offensive, la classe exploitée ne pouvant que développer des luttes défensives, de résistance aux attaques qu’elle subit. Pour comprendre comment la bourgeoisie a pu mener des attaques économiques, politiques et idéologiques contre la classe ouvrière en France, le Congrès de RI a dû prendre du recul sur les événements immédiats et réexaminer la dynamique de la lutte de classe depuis le “tournant” de 2003 en la resituant dans le cadre historique et international déterminé par l’effondrement du bloc de l’Est et des campagnes idéologiques sur la “faillite du communisme”, la “fin de la lutte de classe” et la "disparition du prolétariat" comme seule force sociale capable de changer le monde.

Ce “tournant” de 2003, marqué par la recherche de la solidarité dans la lutte et entre les générations, avait révélé que la classe ouvrière en France comme à l’échelle internationale était en train de retrouver le chemin de la lutte après le coup de massue et le profond recul qu’elle a subis avec l’effondrement du bloc de l’Est et des régimes soi-disant “communistes”. Ainsi, en 2006, la lutte des étudiants contre le CPE, qui a surpris la bourgeoisie, menaçait de s’étendre aux autres générations et aux salariés actifs, obligeant de ce fait la bourgeoisie à retirer son projet à cause des risques réels de développement d’une solidarité plus affirmée et du risque de contagion à l’ensemble des salariés. C’est pour cela que dès 2007, la bourgeoisie est passée à la contre-offensive, elle ne pouvait tolérer cette défaite et se devait d’essayer d’en effacer toute trace : l’attaque des régimes spéciaux a en effet été orchestrée pour tenter de s’attaquer spécifiquement à cette dynamique de solidarité en cours au sein de la classe ouvrière.

Les débats du Congrès ont également mis en évidence que la section en France a été victime de la campagne des médias bourgeois sur la “crise financière” de 2008 destinée à semer un “vent de panique” dans l’ensemble de la société et notamment au sein de la classe ouvrière afin de lui faire accepter les sacrifices en lui faisant croire qu’il s’agit d’une crise du “système financier” (qu’on peut assainir par des réformes) et non pas une nouvelle secousse de la faillite historique d’un système mondial basé sur la production de marchandises et sur l’exploitation de la force de travail des prolétaires.

Ce “vent de panique” qui a touché également le CCI et particulièrement sa section en France a nécessité que le Congrès remette les pendules à l’heure, notamment en se réappropriant notre analyse sur le “machiavélisme” de la bourgeoisie, sa capacité à utiliser ses médias aux ordres comme moyen d’intoxication idéologique destiné à obscurcir la conscience des masses exploitées. La conscience étant la principale arme du prolétariat pour le renversement du capitalisme et l’édification d’une nouvelle société, il est normal que la classe dominante cherche en permanence à désarmer son ennemi mortel par des campagnes idéologiques et médiatiques.

Le Congrès a fait le constat que la désorientation de la section en France, et ses tendances activistes dans les luttes immédiates au détriment de notre activité sur le long terme comportait le danger d’entraîner l’organisation dans de dangereuses aventures en particulier en tombant dans le piège de l’“ouvriérisme” et du “gauchisme radical”. Comme nous l’avions souvent mis en évidence, l’immédiatisme est la voie royale vers l’opportunisme et le révisionnisme, vers l’abandon des principes prolétariens.

Le Congrès a souligné que la perte de vue de la méthode et des acquis du marxisme dans l’analyse de la lutte de classe est liée à une sous-estimation :

– de la nécessité pour les organisations révolutionnaires d’étudier le fonctionnement du capitalisme et la vie politique de la classe dominante ;

– des difficultés du prolétariat à retrouver son identité de classe révolutionnaire dans le contexte historique ouvert par l’effondrement du bloc de l’Est et des régimes staliniens ;

– de la capacité de la bourgeoisie à garder le contrôle de la situation aussi bien sur le plan économique que sur le plan politique malgré la décomposition sociale de son système.

La Résolution sur la situation sociale en France, adoptée par le Congrès, ne pouvait intégrer et développer toutes les questions abordées dans les débats qui devront se poursuivre dans l’organisation (en particulier celle du renforcement des mesures de capitalisme d’État qui ne concerne pas seulement la situation en France).

Le combat pour la défense de l’organisation révolutionnaire

Le rapport présenté au Congrès sur la question de la défense de l’organisation visait à synthétiser l’expérience du CCI et de sa section en France face aux méthodes de destruction de l’organisation qui avaient été identifiées par notre camarade MC, membre fondateur du CCI, notamment lors de la crise de 1981 et qui a nécessité une opération de récupération de notre matériel volé par la “tendance Chénier” (machines à écrire, ronéo, etc.). Face aux tergiversations et aux résistances petites-bourgeoises qui existaient à l’époque dans RI (et notamment dans la section de Paris), c’est sur l’organe central de la section en France que MC a dû s’appuyer pour que l’organisation puisse récupérer son matériel et par la suite dénoncer publiquement les mœurs de voyou de cette prétendue “tendance” (avec un communiqué sur l’exclusion de Chénier afin de mettre en garde et protéger les autres groupes du milieu politique prolétarien contre les agissements de cet élément trouble).

L’organisation révolutionnaire étant un corps étranger à la société bourgeoise, Marx disait du prolétariat : “c’est une classe de la société civile qui n’est pas une classe de la société civile, c’est un ordre qui est la dissolution de tous les ordres”. Il voulait dire par là que le prolétaire ne peut jamais réellement trouver sa place dans la société bourgeoise. Le prolétariat et la bourgeoisie sont deux classes antagoniques. C’est pourquoi, comme organisation du prolétariat, il n’était pas question, évidemment, d’aller porter plainte au commissariat de police (qui nous aurait ri au nez !). Ce matériel volé n’était pas la propriété privée d’un individu mais appartenait à un groupe politique et avait été acheté avec l’argent des cotisations des militants. C’était donc un devoir, basé sur un principe moral prolétarien, de le récupérer afin de ne pas tolérer les mœurs de gangsters et de la voyoucratie au sein d’une organisation communiste.

Les débats du Congrès se sont développés essentiellement autour d’une question centrale : pourquoi l’organisation révolutionnaire est-elle un corps étranger à la société bourgeoise ? Les militants qui s’engagent dans une organisation communiste doivent assumer leur engagement en rompant radicalement avec les mœurs de la société bourgeoise et de toutes ses couches sociales sans devenir historique (notamment la petite-bourgeoisie et le lumpen). C’est justement parce que l’organisation révolutionnaire, bien que vivant au sein du capitalisme, est un corps étranger à ce système que la classe dominante et ses serviteurs les plus zélés cherchent en permanence à la détruire. C’est aussi pour cela que les organisations communistes sont toujours mises sous surveillance par les services spécialisés de l’État capitaliste pour leurs idées “extrémistes” (y compris évidemment par les patrouilles de décryptage informatique). Et dès qu’elle le peut, la classe dominante ou certains de ses secteurs (qui ne sont pas forcément liés directement à l’appareil d’État et aux services de police officiels) cherchent aussi à les infiltrer, comme l’a révélé toute l’histoire du mouvement ouvrier. Seuls les opportunistes et les conciliateurs de tout bord (qui vénèrent la démocratie bourgeoise comme les enfants de chœur vénèrent le bon Dieu) s’imaginent que, sous prétexte que nos idées sont très minoritaires dans la société et n’ont aucune influence dans les masses exploitées, l’appareil de répression de l’État bourgeois se moque royalement de cette petite “secte” d’illuminés qui “voient des ennemis partout” avec sa “théorie du complot”.

Les débats du Congrès ont mis en évidence que, pour continuer à défendre ce corps étranger au capitalisme qu’est l’organisation révolutionnaire, celle-ci doit lutter contre le localisme et faire vivre son unité internationale face aux attaques visant soit à la détruire, soit à constituer un “cordon sanitaire” autour d’elle pour empêcher que de nouveaux éléments à la recherche d’une perspective de classe puissent s’en approcher.

Nous savons que les campagnes de calomnie contre le CCI ne vont pas cesser, même si elles peuvent momentanément être mises en sourdine. Ce sont les méthodes classiques de la classe dominante contre le mouvement révolutionnaire depuis que Marx a mis en évidence que le prolétariat est le fossoyeur du capitalisme. Depuis les calomnies de Herr Vogt (un agent de Napoléon III) contre Marx jusqu’aux appels au pogrom contre les spartakistes qui ont culminé dans l’assassinat lâche et bestial de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, l’histoire a démontré que la répression des organisations révolutionnaires a toujours été préparée par la calomnie. La haine que suscite le CCI (dans un petit milieu philistin animé par une “amicale d’anciens combattants du CCI” recyclés), c’est la haine de la bourgeoisie pour le mouvement révolutionnaire du prolétariat, celle des Thiers, Mac Mahon et Galliffet face à la Commune de Paris, celles des Noske, Ebert et Scheidemann face à la menace d’extension de la Révolution russe en Allemagne.

Face au déchaînement d’une mentalité pogromiste contre l’organisation, le XXIe Congrès de RI a dégagé une orientation claire de défense de l’organisation dans le cadre de la dimension “intellectuelle et morale” de la lutte du prolétariat.

“La classe ouvrière seule, comme l’a dit Engels, a conservé le sens et l’intérêt de la théorie. La soif de savoir qui tient la classe ouvrière est l’un des phénomènes intellectuels les plus importants du temps présent. Au point de vue moral, la lutte ouvrière renouvellera la culture de la société” (Rosa Luxemburg, “Arrêt et progrès du marxisme”, 1903).

Courant Communiste International - http://fr.internationalism.org

1 Voir notre article “Conférence internationale extraordinaire du CCI: la “nouvelle” de notre disparition est grandement exagérée !”, Revue internationale no 153, et sur notre site web.

2 “La question du fonctionnement de l’organisation dans le CCI”, Revue internationale no 109, développe amplement notre analyse de la question des clans et du clanisme.


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