Des tags antisémites, croix gammées et inscriptions "Juden", ont été découverts ce matin dans une salle réservée aux étudiants d’HEC Paris

Des graffitis antisémites... sur le campus d’HEC Paris. Tôt ce vendredi matin, des inscriptions anti-juives ont été découvertes sur les murs et le tableau d’une salle de classe de la grande école de commerce située à Jouy-en-Josas (Yvelines)

C’est dans une salle du bâtiment "Expansiel", réservé aux étudiants en MBA, que le mot "Juden"("juifs" en allemand) a été tagué plusieurs fois, au stylo-feutre orange, de même que des symboles nazis, dont des croix nazis et des croix celtiques — des références de l’extrême droite. À l’origine, c’est une étudiante de l’école qui a relayé sur Twitter une photo de ces inscriptions

Une affaire très embarrassante pour cette grande business school classée deuxième école de commerce d’Europe. "C’est la première fois que quelque chose comme cela se passe sur le campus, s’émeut Lévi Mimoun, rabbin du campus d’HEC Paris. En intégrant HEC, on ne pensait pas trouver cela. Le campus est sécurisé, il y a des caméras, ils peuvent vérifier. Je ne pense pas que cela vienne d’une personne extérieure à l’école." D’autant que ce bâtiment est réservé aux étudiants en MBA.

Contactée par Explicite, la direction d’HEC se dit "terriblement affectée" par cet événement. "C’est inacceptable", lance Eric Ponsonnet, directeur général adjoint de l’école, joint en cette fin d’après-midi. "Nous avons été alertés ce matin par des étudiants qui ont trouvé ces graffitis dans une salle en bas de ce bâtiment résidentiel. Nous sommes choqués par cet événement, qui ne correspond en rien aux valeurs de notre école ni de nos étudiants."

Ces derniers ont été fortement choqués. "Mon téléphone n’arrête pas de sonner depuis ce matin. Les étudiants sont choqués", poursuit le rabbin d’HEC. Personne ne sait qui a pu faire cela".

Pour faire la lumière sur ce geste et ses auteurs, l’école a lancé aujourd’hui une enquête interne. Elle indique également qu’elle déposera plainte dès demain, conjointement avec plusieurs associations étudiantes.

Dans un tweet, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a condamné "avec la plus grande fermeté les tags antisémites". "L’antisémitisme n’a pas sa place dans nos établissements d’enseignement supérieur" a ajouté la ministre.