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Incitation ? INVITATION !

Incitation ? INVITATION !

Il y a quelques jours des compagnonnes en lutte contre la construction de la plus grande prison de Belgique ont été perquisitionnées par la brigade anti-terroriste. Dans la bouche du pouvoir ce qu’on leur reproche s’appelle « incitation à commettre des actes à visée terroriste ».

Ces manœuvres judiciaires sont une attaque évidente aux idées et aux pratiques de lutte qui ne se contentent pas des miettes laissées par le pouvoir pour s’attaquer à l’Etat et au système qu’il consolide.
C’est une attaque aux luttes qui avancent la possibilité de s’organiser de manière directe face aux humiliations quotidiennes. Sans syndicats, sans partis ou autres petits chefs qui veulent gérer le système.

Ce à quoi l’État vise à travers ses lois (et ici celles plus spécifiques de l’« anti-terrorisme ») c’est qu’il n’y ait plus de contestation qui puisse s’exprimer en-dehors du cadre prévu par la démocratie pour calmer les insatisfactions inhérentes à un monde où le profit de quelques uns n’est possible que grâce à l’exploitation et à la domination des autres.
Ce à quoi l’État aspire c’est qu’il n’y ait plus de conflit qui s’oppose à lui sur des bases qui remettent en cause sa propre existence.

Et pourtant, en ces temps où de plus en plus de gens sont traités comme de vulgaires déchets de la machine capitaliste. En ces temps où le pouvoir met un coup d’accélérateur et que nos conditions de vies ne cessent de s’empirer ;
ce ne sont pas les raisons de se révolter qui manquent !

Que ce soit à l’office des Etrangers, dans les bureaux de l’Onem, à l’école, au boulot, en taule ou psychiatrisées, il est assez clair que nos vies nous sont volées et que le conflit est inévitable si nous désirons les reprendre en main.

Alors quand des esprits rebelles décident de s’opposer à la construction d’une nouvelle prison à Haren. Que ces individus proposent de s’organiser ici et maintenant avec les gens qui se sentent concernés. Qu’ils et elles se donnent les moyens qui leur semblent bons pour enrayer les plans de l’Etat...
Nous nous reconnaissons dans leur lutte et nous sommes solidaires.

Laissons donc les accusations d’« incitations » à l’État et propageons partout et de différentes manières l’invitation à partager notre révolte contre la maxi-prison et le monde qui en a besoin ainsi que contre tout ce qui nous empêche de vivre librement.

Pour un monde sans fric ni flic.
Sans Etat ni patron.
Sans facho ni macho.

Solidarité dans la lutte.

Et bisous…


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