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[laïcité] - cinq piliers de l’athéisme

posté le 29/09/18 par https://laicite-moderne.blogspot.com/2018/09/les-cinq-piliers-de-latheisme.html Mots-clés  réflexion / analyse 

Les cinq piliers de l’athéisme

La science, le matérialisme, la morale utilitaire ou le conséquencialisme, la Laïcité et le féminisme universel sont cinq piliers de l’athéisme.

Liminaire

    • Quand Dieu n’existait pas - Par Olivier ADAM

J’allume la télévision, la radio. Et ils sont là. Partout. Des religieu-ses-x. De toutes confessions. Des durs. Des mous. Des excité-e-s. Des conciliant-e-s. Iels s’expriment. Au même titre que les élu-e-s, les chercheurs, les intellectuels.

Iels formulent des analyses, émettent des préconisations. S’immiscent dans le débat public.

Iels ont voix au chapitre. On les consulte. On écoute leurs recommandations. Leurs souhaits. Leurs exigences, même. Mariage et adoption pour tous. Fin de vie. Et même, depuis Charlie, fanatisme religieux (!), liberté d’expression (!!), laïcité (!!!).

Iels sont là, partout, arpentent les plateaux. Et s’iels ne sont pas là, on parle d’eux. On tient compte de leur « sensibilité ». On nous dit qu’il faut veiller à ne pas les heurter. Et tant pis si, par leurs incursions hors des lieux de culte, iels heurtent les athées et nuancent d’emblée une laïcité pourtant non négociable.

- J’allume la télévision, la radio. Et me retrouve projeté dans des temps très lointains et très obscurs. Des temps que je n’ai pas connus. Et que je ne pensais pas connaître un jour. Parce qu’on se croyait délivrés. Affranchis. J’ai grandi en banlieue. Un écheveau de villes plus ou moins tranquilles, bien mélangées, avec leurs cités déjà sensibles, leurs lotissements et un reste de culture prolétaire à l’ancienne. J’avais des copains beurs, des copains blacks, la plupart vivaient dans les HLM. On ne parlait pas de musulmans. Ceux qui l’étaient ne s’en réclamaient jamais. Comme aurait dit Charb : ils faisaient le ramadan comme d’autres fêtaient Noël, par habitude et parce que ça rythmait l’année, rien de plus.

- On ne savait pas si untel ou untel était juif ou autre. S’il était pratiquant ou non. D’ailleurs les racistes n’étaient pas « islamophobes ». Ils se contentaient de détester les Arabes et les Noirs. Et on les emmerdait. Et l’antisémitisme était juste un truc immonde de très vieux cons, qui allait disparaître avec la dernière génération à l’avoir nourri. On avait grandi bercés par les disques de nos parents, Brel, Brassens et Ferré. On avait passé notre enfance à écouter Renaud, à regarder Coluche et Desproges, à s’endormir devant Polac et Cavanna. On chourait le Canard de nos pères pour dévorer les dessins de Cabu. Notre prof préféré nous faisait commenter les dessins de Charlie. On était tous un peu anars. On bouffait du religieux (curés imams rabbins tous dans le même sac), on se foutait des flics, de l’armée, de la nation, des fachos. Et l’internationale serait le genre humain. A nos yeux, la religion n’était qu’une vieille scorie déliquescente, un reste d’obscurantisme dont on avait mis des siècles à se délivrer mais ça y était, c’était fait, on tenait le bon bout. Il y avait bien quelques cathos de nos âges mais ils restaient entre eux dans leurs écoles privées, se retrouvaient au catéchisme, se côtoyaient chez les scouts. C’était juste des sujets de plaisanteries. Des types coincés et des filles pas futes-futes, dotés de parents bornés. Nous, les seules paroles du Christ qu’on se refilait c’étaient les dernières : un clou je glisse.

Au final, qu’on soit blanc, black ou beur, la religion, c’était juste un hobby bizarre, un truc du dimanche matin pour la plupart, qui nous faisait un peu froid dans le dos parce que ça ressemblait quand même à un genre de secte et franchement, quand on les voyait sur le parvis de l’église en rentrant de la boulangerie, ils ne faisaient pas envie. Ils étaient tous gris tous fermés tous coincés dans leurs croyances irrationnelles et leurs principes étriqués.

Mais on les plaignait plus qu’autre chose : avec tout ça, ils allaient rater Téléfoot.

Nos parents ne nous démentaient pas, ceux qui avaient été élevés dans la religion nous répétaient combien nous étions chanceux de nous construire en esprits libres, guidés par des enseignants soucieux de former des citoyens éclairés et non par des curés. Quant à celleux des cités, dont beaucoup étaient vaguement musulman-e-s, jamais je n’ai entendu l’un-e d’eux invoquer le Prophète, ni même mentionner le Coran. C’étaient d’autres temps.

La citoyenneté, la liberté l’égalité la fraternité, et le combat qu’il fallait mener pour que ces belles paroles deviennent des réalités : c’était ça, le projet commun.

Ce qui nous projetait ensemble vers l’avenir.

La laïcité était un principe intangible. Et l’athéisme n’était pas une croyance parmi d’autres mais un idéal universel.

On voulait bien admettre qu’il y ait encore quelques volontaires pour s’aveugler, on voulait bien apprendre à le tolérer, pourvu que tout ça reste dans le silence des églises, des synagogues et des mosquées. Que la religion demeure une occupation strictement privée et vaguement honteuse. Un genre d’hygiène personnelle. Comme le yoga, en plus sectaire. Ou les arts martiaux, en moins physique.

Oui vraiment, c’était une autre époque. Une époque bénie.

Olivier Adam

Suite :
http://laicite-moderne.blogspot.com/2018/09/maupertuis-la-morale-utilitaire.html

Notes - Le féministe universel ne connaît pas la couleur de la peau, il est le seul antidote efficace connu contre les pseudo-féminismes de l’intersectionnalité, victimiste ( doloriste ) ou encore racialistes


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