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Le dernier texte de "TropLoin" : et maintenant ?

posté le 20/03/13 par léo Mots-clés  réflexion / analyse 

Et maintenant ?
Dndf.org

troploin est à un tournant. Tout en continuant à réfléchir ensemble, Karl Nesic et Gilles Dauvé exposent ici l’un et l’autre comment ils apprécient la situation.
Deux ou trois raisons de ne pas désespérer

Karl Nesic

A quelqu’un qui me demandait récemment ce que je faisais, à quel projet révolutionnaire je m’occupais, j’ai répondu par mon insatisfaction d’avoir raison dans la « défaite », mon insatisfaction d’analyser les raisons de notre incapacité à transformer le monde, donc de comprendre et d’expliquer en quoi le rapport de force est et sera pour longtemps encore en faveur du capitalisme. (Ce constat m’oppose d’emblée à la quasi-totalité du mouvement dit communisateur. J’en reparlerai plus bas.)
Ce sentiment s’inscrit dans un double échec.
Au plan externe, s’il est exact que parfois les publications de troploin ont suscité de la sympathie, et même quelques « accords » théoriques, il est évident que ces convergences n’ont pas été jusqu’à la mise en commun de nos réflexions, ni le désir de faire ensemble un bout de chemin. Chacun a préféré continuer son propre jardin, son propre isolement.
Au plan interne, il s’est produit une rupture dans notre capacité (ou volonté) d’articuler de façon dialectique la critique de la vie quotidienne, et la critique de sujets plus fondamentaux comme la composition de classe, la crise, la communisation, etc., pour ne plus finir par s’occuper que de la seconde forme de la critique. Sans se payer de grands mots ni nous couvrir le visage de cendres, il semble évident que cette évolution reflète la prégnance et la force de la puissance même négative du capitalisme jusque dans nos têtes. Nous n’échappons pas à la réalité du monde qui nous entoure, et la radicalité, la globalité de la critique communiste ne peuvent que s’en ressentir. Bref, en voulant privilégier les « questions de fond », on tend à se condamner de fait à ne plus vouloir comprendre le monde dans lequel nous sommes, donc à ne plus comprendre ce que nous y faisons ou pourrions y faire. En dernière analyse, c’est accepter d’être étranger à sa propre histoire et donc à son possible devenir. Lire la suite…


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