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Notes critique : la politique est en crise, achevons la !

posté le 17/05/16 Mots-clés  luttes sociales 

un tract circule au cours des blocages et auto-réduction et occupation de pôle emploi dans la Drôme , nous le publions :

La politique est en crise, achevons-la !

Lutter contre le travail et son monde ne peut être une lutte pour prendre les rênes du pouvoir politique, ce ne peut être qu’une lutte antipolitique.

Le citoyen, c’est l’esclave de l’état et de l’économie. Le citoyennisme est une cristallisation idéologique de cette servitude volontaire qu’il s’agit justement d’abolir.

Cessons de faire du salariat, du travail-marchandise, de la valeur, des marchandises, de l’argent, de l’entreprise, du Marché, du Parti et de l’État des « horizons indépassables » des voies « émancipatrices » et des institutions « révolutionnaires »

Voulons-nous vraiment, comme d’aucuns nous le proposent, retourner travailler pour mille cinq cents euros dévalués mensuels dans les mêmes entreprises, pour produire encore les mêmes marchandises, le même argent et au final perpétuer ce même monde invivable ?

Est-ce que nous désirons encore cette misère existentielle, être organisés, dominés, administrés par une bureaucratie d’État qui, comme n’importe quelle bureaucratie, finira corrompue, despotique, mortifère ?

Pourquoi s’obstiner à vouloir tout changer pour que rien ne change ?

Nous ne voulons pas d’une république sociale-iste, ni d’un salariat universel, ni d’un capitalisme d’état, ni même d’une auto-exploitation gérée collectivement ;

Nous voulons une auto-organisation de nos vies, libérées de l’état et de sa bureaucratie au profit d’une organisation autonome de notre monde.

Nous voulons une vie libérée de l’argent au profit d’une répartition de nos œuvres selon nos volontés et nos besoins, une vie libérée des marchandises au profit de ce que nous voulons créer, faire, construire, une vie libérée du travail au profit d’une vie s’épanouissant dans une diversité non-finie du faire.

Mettons ensemble nos puissances d’agir non au service de l’entreprise, libérale, étatique ou « auto-gérée », et de leurs passions morbides, mais au service de notre désir de vivre lui-même. Auto-organisons nous, occupons tout, refusons d’être asservi-e-s aux machines électorales des « gauches alternatives » et continuons ici et maintenant d’agrandir dans l’auto-organisation, notre puissance d’agir.

Ne refaisons pas « Mai 68 » : faisons mieux, beaucoup mieux : notre non est un non qui affirme

L’autonomie est la forme d’anti-gouvernement qui permet à la fois le surgissement révolutionnaire anti-vertical et l’inscription horizontale d’une forme de vie commune qui dure.

Renonçons à cette conception du politique fondée sur la puissance de l’État pour inventer des formes politiques partant de la capacité de faire et de créer de chacun, ancrées dans la multiplicité concrète des espaces et des moments. Redonnons au politique ses propriétés originaires : un temps, un lieu, des êtres, une vie qui se fait et se défait.

Notre destitution est donc pouvoir de et non pouvoir sur.

Ne craignons ni de détruire, corps et âme, le monde qui nous détruit. Ni de construire, cœurs et âme, celui que nous ferons fleurir.


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