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Deux jeunes Palestiniens encore exécutés à Jérusalem

gepost op 02/05/16 Trefwoorden  antifa  Peuples natifs 

Sûrs de leur impunité, des soldats israéliens ont exécuté mercredi deux jeunes Palestiniens au check-point de Qalandia, qui marque la séparation entre Jérusalem-est et la Cisjordanie occupée.

Les victimes sont Maram Abou Ismail, une jeune femme de 23 ans, enceinte de 5 mois, et son jeune frère Ibrahim, âgé de 16 ans.

La version israélienne des faits est déjà plus que sujette à caution : selon l’armée israélienne, les deux jeunes, qui faisaient route à pied pour passer le check-point en direction de Jérusalem, avaient emprunté une voie interdite aux piétons, réservée aux seuls véhicules.

Après plusieurs sommations, les deux Palestiniens auraient effectivement rebroussé chemin, admet l’armée israélienne, mais dans le même mouvement, Maram aurait « lancé un couteau » en direction des soldats, dont l’élément le plus proche se trouvait à au moins 20 mètres, abrité derrière un muret en béton ! L’armée reconnaît ainsi qu’à aucun moment la vie ni même l’intégrité physique de ses soldats ont été menacées.

N’écoutant que son « devoir », la soldatesque a alors ouvert le feu, et les deux jeunes sont tombés. Des soldats se sont ensuite approchés pour les achever.

L’armée a diffusé comme « preuve » la photo de deux couteaux et un canif dont les deux victimes auraient été porteuses.

Les témoignages recueillis par l’agence de presse palestinienne Ma’an contredisent complètement le récit officiel israélien.

Effectivement, Maram et Ibrahim s’étaient engagé sur la route réservée aux véhicules, interdite aux piétons, disent ces témoins. Ceux-ci ajoutent que les deux jeunes, qui avaient reçu un permis d’entrée à Jérusalem pour la première fois de leur vie, ont mis un temps à saisir leur méprise, ne comprenant pas tout de suite les ordres hurlés en hébreu.

Et c’est lorsqu’Ibrahim, qui avait compris le premier, a pris la main de sa sœur pour qu’ils retournent en arrière, qu’un soldat a ouvert le feu, a déclaré à Ma’an un chauffeur de bus qui a assisté à la scène.

Maram a été touchée la première ; elle est tombée, et quand Ibrahim s’est penché vers elle, il a été abattu à son tour.

Un autre témoin, Ahmad Taha, affirme qu’ensuite, plusieurs soldats se sont approchés des corps gisant au sol, et « les ont carrément achevés, alors que les soldats ne couraient aucun risque ». Surtout, Taha affirme que ce sont les Israéliens qui ont déposé les couteaux à proximité des cadavres.

Plus de 200 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne ou des colons depuis le mois d’octobre. Il s’agit majoritairement d’enfants ou de très jeunes gens. Une partie d’entre eux ont été tués lors d’attaques désespérées au couteau (ou aux ciseaux !) contre des soldats suréquipés, dont la vie n’était nullement en danger ; mais on observe aussi une multiplication des cas d’exécutions pures et simples, sans le moindre prétexte.

La clémence manifestée par les autorités vis-à-vis du franco-israélien Elor Azria, filmé alors qu’il exécutait Abdelfatah al-Sharif gisant au sol, encourage bien entendu le reste de l’armée à en faire autant. Cela s’appelle une stratégie d’extermination.

http://www.europalestine.com/spip.php?article11803


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