Voilà vingt-et-une années que le centre fermé de Vottem a ouvert ses portes. Vingt-et-une années qu’on y enferme des personnes dont le seul crime est d’avoir voulu fuir la misère et/ou la guerre.

Cette prison est une honte et nous devons la combattre. Nous vivons une période charnière où la lutte des classes et des opprimé.es s’intensifie partout sur le globe et les possibilités sont nombreuses, les futurs incertains.

En effet, la réaction n’est jamais loin.

Dernièrement, un nouveau centre croix-rouge a été pris pour cible à Ans et des personnes ont jeté des pierres et en ont insulté les nouveaux résidents. Nous ne pouvons tolérer cette fascisation croissantes de notre société (qui est encouragée depuis des années par nos gouvernements successifs qui stimulent la haine par leurs politiques racistes et leurs discours divisants). Pour nous, il est d’autant plus important de réafirmer notre solidarité et notre soutien inconditionnel à l’égard des luttes des sans-papiers.

Pourquoi ce bloc ?

Nous pensons qu’il est temps de passer à l’offensive d’adopter une vision combative contre cette politique dégueulasse d’enfermement et de répression. Nous pensons que par ce bloc, nous pouvons visibiliser ce désir de changement et s’en servir comme moment de discussion pour préparer des actions futurs

Nous ne voulons pas d’une marche commémorative mais plutôt d’une marche qui marquerait le début d’un mouvement plus fort et plus déterminé contre la répression, en soutient à la lutte pour l’émancipation et la liberté des sans-papiers.

Nous ne voulons plus d’une lutte qui se satisfait des motions, trop souvent ridicules, adoptées par le conseil communal.

Nous voulons que Liège devienne une véritable commune hospitalière. Nous devons lutter afin que les personnes sans-papiers aient, et cela de façon effective, les mêmes droit que tout un chacun sur le territoire communal (que cela soit en matière de logement, d’accès aux services sociaux, aux soins ou d’accès au travail).

Stop à la criminalisation du mouvement sans-papiers. Fin des contrôles aux faciès et dans les transports en commun. Stop aux arrestations de sans-papiers.

Nous considérons aussi, plus largement, que le capitalisme et l’Etat n’ont de cesse de faire croître le racisme, la répression et la haine à l’égard des sans-papiers et des personnes racisées (ou considérées commes telles).

Les multi-nationales et les états occidentaux n’ont jamais cesser d’agir en colonisateurs. Ils s’accaparent les ressources, déstabilisent et tentent de tuer autant que possible toute alternative dans les pays sur lesquels ils ont des vues. Leurs politiques impérialistes immondes ont généré le fait que des personnes se retrouvent à fuir leur terre natale afin de trouver quelque chose d’autre ailleurs.

La lutte pour les droits des sans-papiers et contre les frontières est indissociable d’une lutte anti-capitaliste, anti-impérialiste et anti-fasciste.

Nous invitons ce faisant toutes celles et ceux qui partagent cette opinion à se joindre à nous et à discuter des perspectives que nous pourrions construire ensemble.