Le 17 mai 2018, Mawda, 2 ans, a été tuée par la police, d’une balle dans la tête. La mort de Mawda n’est pas un simple événement isolé, ce n’était ni un accident ni le résultat "d’une balle perdue" comme certains médias ont eu l’indécence de le prétendre. Mawda n’a pas été tuée par une balle perdue : elle a été assassinée par la police.

La mort de Mawda est le résultat des politiques migratoires mortifères et d’un racisme d’État qui pérennise : quand l’État orchestre "la chasse aux migrant·e·s", la police obéit et s’improvise en "chasseur", arme en main, et sans le moindre scrupule.
Aucun scrupule sur le fait de mentir et de nier qu’une fillette était morte d’une balle dans la tête, aucun scrupule à arrêter les parents alors même que leur fille est mourante, aucun scrupule à faire endosser la responsabilité des faits au conducteur, aucun scrupule à continuer, encore aujourd’hui, cette chasse aux personnes migrantes. Dégoût, répugnance et colère face à cette police qui assassine. En 2018 Mawda, en 2019 Mehdi, en 2020 Adil. Honte.

Pour ne pas oublier Mawda, pour ne pas oublier tou·te·s les autres : résistons. Résistons à cette police qui assassine et qui censure lorsque nous exprimons notre colère. Car nous ne pouvons pas oublier, et nous n’oublierons pas. Nous n’oublierons pas les mort·e·s et les blessures. Pour les 2 ans de la mort de Mawda, sur vos balcons, à vos fenêtres et sur les murs, continuons à faire exister son nom. Pour sa mémoire, pour ne jamais oublier. Pas de justice, pas de paix.

Mawda ni oubli, ni pardon