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Occupation politique à l’ULB pour la régularisation

gepost op 11/02/21 Trefwoorden  luttes sociales  sans-papiers  solidarité 

Ce lundi 8 février a eu lieu une ouverture d’une nouvelle occupation politique à l’ULB, bâtiment K. Dans la suite a l’occupation de l’église du béguinage, des personnes sans-papiers s’organisent pour construire le rapport de force face au gouvernent et obtenir la régularisation.
Ils et elles demandent de l’aide matérielle (matelas, couvertures, nourriture) et du soutien politique.

Ci-dessous, un texte qui explique leurs motivations et leur combat :

1. Fondation

L’union des sans-papiers pour la régularisation est un mouvement dont la naissance correspond à l’occupation spontanée par une dizaine de sans-papiers bruxellois de l’église Saint Jean-Baptiste au Béguinage le 30 janvier 2021 ;

Le mouvement a été rapidement suivi par des centaines de sans-papiers à travers le pays qui ont convergé vers l’église dans les heures suivantes. Une semaine plus tard, plusieurs milliers de nos frères et sœurs sont déjà passés par l’église ;

Le mouvement exprime la colère et le désarroi profonds liés à la situation que nous, les sans-papiers, vivons depuis de trop nombreuses années en Belgique. Ces sentiments ont été exacerbés ces derniers mois par les mesures sanitaires et sécuritaires prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid 19 ;

2. Contexte

Malgré l’illégalité de leur présence sur le territoire, les sans-papiers constituent bel et bien une catégorie de personnes qui naissent, vivent, travaillent et meurent en Belgique ;

La possibilité de régularisation dépend de procédures floues dont l’issue est laissée à l’appréciation subjective des fonctionnaires de l’office des étrangers. L’absence de critères et de conditions claires rend la tâche des sans-papiers et de leurs défenseurs pratiquement impossible ;

Les sans-papiers constituent dans leur majorité une population active qui a recours au travail clandestin pour survivre et dont la régularisation offrirait à l’état belge une recette supplémentaire conséquente, notamment sous forme d’impôt sur le revenu. L’étude de la Banque Nationale de Belgique publiée en 2020 a montré, entre autres, que « sur les cinq dernières, les flux migratoires ont exercé une incidence positive sur le PIB, le faisant grimper de 3,5 % » et d’ajouter « qu’aucun effet néfaste de l’immigration n’a été constaté pour les natifs en ce qui concerne les salaires, le chômage, le revenu net ou encore le bien-être ». Malgré cela, les gouvernements successifs ont préféré miser sur l’hostilité supposée des « natifs » à l’égard de l’immigration en général. Les sans-papiers sont dès lors devenu une marchandise électorale bon marché pour partis politiques en manque d’imagination.


3. Objectifs

L’USPR entend dépasser les divisions entre les nombreux collectifs qui luttent pour la régularisation des sans-papiers. Elle veut en finir avec les actions symboliques, les déclarations de principes et les récupérations politiques en tout genre ;

Dans la suite logique de son action spontanée, l’USPR demande au gouvernement que cesse l’hypocrisie qui entoure la question des sans-papiers en prenant des engagements concrets : si l’état juge illégale la présence des sans-papiers sur son territoire, le gouvernement doit prendre la situation à bras le corps. Il est par exemple schizophrène voire criminel d’autoriser l’inscription d’enfants dans les écoles belges, tout en les considérant illégaux puis expulsables une fois leur majorité atteinte ;

Le retour volontaire ayant montré un sérieux manque d’attractivité, reste la régularisation ou l’expulsion ! Si, à des fins électorales, le gouvernement use et abuse d’une propagande et de slogans d’extrême droite au sujet des méfaits de l’immigration, il doit se donner les moyens de sa politique. Or, on le sait, l’expulsion d’une personne en situation irrégulière vers son pays d’origine coûte à l’état belge près de 15 000 euros. Et plusieurs associations estiment le nombre de sans-papiers présents en Belgique à 150 000. L’arithmétique donne le vertige ;

Nous demandons au gouvernement de régulariser la situation existante des milliers d’entre nous qui, dans les faits, habitent et travaillent en Belgique depuis de nombreuses années. Nous ne tolérons plus de naviguer en eaux troubles au péril de nos existences. Aussi, nous maintiendrons la pression sur le gouvernement aussi longtemps que nécessaire pour qu’il se saisisse du problème et qu’il y apporte des solutions concrètes et durables.


video tournée sur place mardi 10/02:


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