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On ne veut pas de leurs pardons, on veut leurs démissions

gepost op 05/06/20 door Bruxelles Dévie Trefwoorden  répression / contrôle social  antiracisme 

Nous avons vu passer ces derniers jours de nombreuses photos de policier.e.s s’agenouillant ou s’excusant de leur brutalité et de celles de leurs collègues. Nous relayons ici le message de Sihame Assbague qui s’exprime sur le sujet .

« Et voilà que se propagent, sur les réseaux sociaux et sur les sites de médias français, des images de policiers étasuniens à genoux en hommage, nous dit-on, à Georges Floyd et au mouvement #BlackLivesMatter. Elles se propagent avec des commentaires de satisfaction, de fierté, et même d’espoir : « c’est ça qu’on veut voir ici aussi, en France ! ». Bah non, Morray. Ici, en France (comme ailleurs), on voudrait qu’il n’y ait plus de blessés, de mutilés, de tués...pas que des policiers reprennent un geste de protestation pour nous servir la bonne vieille rhétorique des « brebis galeuses » qui déshonoraient l’uniforme.

En fait, ces images participent de la dépolitisation de la question des violences policières. Il y aurait des « bons » flics, majoritaires évidemment, et des « mauvais » flics, minoritaires évidemment. Le policier qui a tué Georges Floyd était un « mauvais flic ». Les policiers qui s’agenouillent en guise de (prétendue) protestation sont des « bons flics ». Le problème avec ce raisonnement c’est qu’il empêche une approche systémique, institutionnelle, des violences policières. Il n’est pas question d’individus mais d’un système de domination dont la fonction première est la préservation de l’ordre social et racial, le maintien de l’ordre établi. Le policier qui a tué Georges Floyd n’est pas un « mauvais » flic : c’est un homme au service d’une institution notamment structurée par le racisme. Il a agi au même titre que le collègue qui était à côté de lui ce jour-là et qui n’a rien fait ; au même titre que les collègues qui l’avaient protégé jusque-là alors qu’il avait déjà commis de nombreuses violences policières ; au même titre que ces milliers d’agents qui, aux États-Unis, comme en France, en Belgique, en Angleterre, etc., traquent, discriminent, et violentent quotidiennement des individus, le plus souvent des classes populaires, le souvent non-blancs. Le tout couvert par un traitement médiatique aux ordres & une indéfectible impunité policière.

Dans ce contexte, ce n’est pas leurs genoux que ces policiers devraient poser au sol, ce sont leurs démissions. C’est pas comme si c’étaient les branches de l’arbre qui donnaient de mauvais fruits là, ce sont ces racines.
J’ajoute - avant qu’on me dise “oui, mais donne-leur une chance” j’ajoute donc, que dans plusieurs villes US, des militants et journalistes ont expliqué que les manifestants avaient été nassés & gazés....moins de 15 min après ces « gestes de solidarité »‬, et souvent par ces mêmes policiers. Un geste qui, funeste mise en abime, rappelle aussi celui qui arraché son dernier souffle à George Floyd & à bien d’autres victimes avant lui.
Le rappel à l’ordre, toujours.”


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