RSS artikels
Français  |  Nederlands

Première Guerre mondiale: comment s'est produite la faillite de la Deuxième internationale

gepost op 03/02/15 door Un sympathisant du CCI Trefwoorden  histoire / archive 

Depuis plus de dix ans, le vacarme lointain des armes faisait écho en Europe, celui des guerres coloniales d’Afrique et des crises marocaines (1905 et 1911), celui de la guerre russo-japonaise de 1904, celui des guerres balkaniques. Les ouvriers d’Europe faisaient confiance à l’Internationale pour tenir à distance la menace d’un conflit généralisé. Les contours de la guerre à venir – déjà prévue par Engels en 1887 1 - se dessinaient de plus en plus clairement, année après, année, au point que les Congrès de Stuttgart en 1907 et de Bâle en 1912 la dénoncèrent clairement : ce n’était pas une guerre défensive mais une guerre de concurrence impérialiste, de pillage et de rapine. L’Internationale et ses partis membres avaient constamment prévenu les ouvriers du danger et menacé de renverser les classes dominantes si elles osaient défier la classe ouvrière, puissante et organisée, et lâcher leurs meutes guerrières. Et pourtant, en août 1914, l’Internationale se désintégra, emportée comme poussière insignifiante tandis que, l’un après l’autre, ses leaders et ses députés aux parlements trahissaient leurs promesses solennelles, votaient les crédits de guerre et appelaient les ouvriers à la boucherie. 2

Comment un tel désastre a-t-il pu se produire ? Karl Kautsky, auparavant le théoricien le plus en vue de l’Internationale, faisait porter la responsabilité sur les ouvriers : "Qui osera affirmer que 4 millions de prolétaires allemands conscients peuvent, sur la simple injonction d’une poignée de parlementaires, faire en 24 heures demi-tour à droite et prendre le contre-pied de leurs objectifs antérieurs ? Si cela était exact, cela témoignerait, certes, d’une terrible faillite non seulement de notre parti, mais aussi de la masse (souligné par Kautsky). Si cette masse était un troupeau de moutons à tel point dépourvus de caractère, il ne nous resterait plus qu’à nous laisser enterrer." 3 Bref, si quatre millions d’ouvriers allemands se laissèrent emmener de force dans la guerre, c’était de leur propre gré, cela n’avait rien à voir avec les parlementaires qui, avec le soutien de la majorité de leurs partis, avaient voté les crédits et qui, en France et en Grande-Bretagne, se firent très vite une place dans des gouvernements bourgeois d’unité nationale. À cette excuse pitoyable et lâche, Lénine apporta une réponse cinglante : "Pensez donc : en ce qui concerne l’attitude à l’égard de la guerre, seule une "poignée de parlementaires" (ils ont voté en toute liberté, protégés par le règlement ; ils pouvaient parfaitement voter contre ; même en Russie, on n’a été ni frappé, ni molesté, ni même arrêté pour autant), une poignée de fonctionnaires, de journalistes, etc., a pu se prononcer avec quelque liberté (c’est-à-dire sans être immédiatement arrêtés et conduits à la caserne, sans courir le risque d’être immédiatement passés par les armes). Aujourd’hui, Kautsky rejette noblement sur les masses la trahison et la veulerie de cette couche sociale dont la liaison avec la tactique et l’idéologie de l’opportunisme a été soulignée des dizaines de fois par ce même Kautsky pendant des années !" 4

Lire la suite : http://fr.internationalism.org/revue-internationale/201501/9182/premiere-guerre-mondiale-comment-sest-produite-faillite-deuxieme-in

Courant Communiste International - http://fr.internationalism.org


gepost op  door Un sympathisant du CCI  Waarschuw het moderatiecollectief over de publicatie van dit artikel. Artikel afdrukken

Commentaren

Les commentaires de la rubrique ont été suspendus.