RSS artikels
Français  |  Nederlands

TRUMP, PALESTINE , SIONISME, ETC…

gepost op 19/12/17 Trefwoorden  solidarité  antifa  Peuples natifs 

Ce que je lis ce matin me préoccupe . On se doute que ce n’est pas l’indignation légitime face à la déclaration criminelle de Trump sur Jérusalem , criminelle parce qu’elle réalimente un brasier qui n’en avait nul besoin . Ni d’ailleurs celle provoquée par les images insupportables des exactions quotidiennes des Forces Armées Israéliennes appuyées par la dérive continue des déclarations et /ou des projets de loi israéliennes. Tout cela suppose un combat sans faille et de niveau supérieur des forces démocratiques où qu’elles se situent dans le monde. Ces actes et ces exactions ne sont pas irrésistibles ; elles finiront à la poubelle de l’Histoire ; hâter cette fin est notre tâche. En tout cas y contribuer.

Ce qui me préoccupe est lié à deux expressions : la première est l’angoisse de M Boujenah « Qu’est ce qu’ils ont fait, les juifs ? » ; à quoi est supposée répondre Daniéle Sibony .C’est peu dire qu’elle n’y répond en rien et les commentaires accompagnant cette question sont , souvent , je le dis , préoccupants ; je ne considère pas Facebook comme l’expression fidèle de la pensée de l’opinion de mes compatriotes et Danièle Sibony a parfaitement le droit d’exprimer son point de vue .Mais là n’est pas la question .

Israël est composé d’une majorité de citoyen.nes juifs. Mais « les juifs » ne sont pas des citoyen.nes d’Israël , ne sont pas des soutiens inconditionnels de la politique de cet Etat et même en Israël , existent des forces y compris chez les citoyen.nes israélien.nes juifs qui ne veulent pas d’une politique qui défigure à leur sens leur Etat . On peut se retrancher derrière le fait qu’ils et elles sont beaucoup trop peu nombreux mais c’est ne pas comprendre pourquoi la grande majorité, sans nécessairement soutenir, laisse faire( lire à ce sujet :

https://blogs.mediapart.fr/tchapaiev/blog/210817/le-terrible-argumentaire-d-un-ecrivain-israelien-sioniste-d-aujourd-hui-partie-iii).

La France eût une politique coloniale et aujourd’hui il se trouve des forces politiques pour en revendiquer « les mérites » ; ces forces ne sont pas toutes à l’extrême droite . E Macron lui-même avec sa dialectique de jésuite évoque les « ombres et les lumières » de la colonisation. Il n’y eut pas au départ une majorité écrasante de nos compatriotes pour s’opposer aux guerres coloniales et à ce qu’elles impliquèrent comme horreurs. Je ne vois personne rappeler ce fait. La décolonisation fut en France l’objet de combats très âpres ; elle finit par l’emporter. On demande ce qui empêche d’entrevoir une issue de ce type dans le conflit au Proche Orient. On demande si, à tout prendre , certains ne préfèrent pas la perpétuation ad aeternam du conflit plutôt qu’une solution pacifique , durable et négociée . On demande pourquoi la question de Michel Boujenah n’a pas de réponse. On peut s’en tirer à bon compte en cherchant à dépouiller la question de son caractère religieux et/ou essentialiste. C’est vain : tous les actes récents, qu’ils viennent des dirigeants israéliens ou de l’administration nord- américaine réaniment la question de Michel Boujenah. Tous ces actes réaniment un antisémitisme – appeler ça « judéophobie » est jouer sur les mots – qui n’en a nul besoin et est, de quelque façon qu’il se pare un courant d’extrême droite. « Les juifs » n’ont RIEN fait. Ils n’ont RIEN fait avant-guerre en Europe et n’ont RIEN fait après-guerre ; l’immense majorité ne fut pas tentée par l’immigration en Israël et ne considèrent pas encore aujourd’hui Israël comme « leur Etat ». Beaucoup aujourd’hui, dans le monde ont des liens éventuellement familiaux en Israël. Mais cela PEUT induire une sympathie vis-à-vis d’Israël, comme une sorte d’abstraction, cela n’induit en rien un soutien a priori à la politique de cet Etat. Suspecter « les juifs » de ce point de vue n’est rien d’autre qu’une façon de nourrir l’antisémitisme, lequel a de nombreux ressorts .E Macron n’est pas ce qu’il est PARCE que provenant de la Banque Rothschild ; il n’agirait pas différemment en provenant de la Banque Neuflize Schlumberger.

Pourtant, il est indéniable que l’opposition à cette politique, en tout cas chez nos compatriotes juifs est loin d’être à hauteur de ce qui serait indispensable. A sa façon, même si on peut tergiverser, Michel Boujenah pose une vraie question. Une question à laquelle il faut maintenant répondre autrement que par diverses esquives. Mettre en accusation la politique israélienne, les complicités multiples dont elle jouit y compris au niveau le plus élevé dans notre pays est une chose, mettre en accusation « les juifs » , une toute autre . Tout-e compatriote juif qui voit autour de lui peser cette accusation renforce en lui la question de Michel Boujenah et la réponse qu’il-elle peut être tentée de lui donner à savoir qu’il n’y a pas de place en ce monde pour « les juifs ». Ne pas comprendre que ce puissant ressort non seulement contribue à souder autour de la défense de la politique israélienne, mais évidemment ne contribue en rien à faire avancer la cause des droits fondamentaux du peuple palestinien si c’est cela qu’on a en vue , ce qui n’est pas certain est au mieux de l’aveuglement . Il n’existe pas de lutte pour l’affirmation et la réalisation des Droits Fondamentaux du peuple palestinien qui soit compatible avec la question de Michel Boujenah. L’antisémitisme d’où qu’il vienne est un corps étranger et doit être combattu comme tel . On ne rassemble rien en lui cédant ou en lui faisant quelqu ’emprunt que ce soit.

La deuxième question qui me préoccupe tient dans cette citation :
« La France affirme avoir une politique équilibrée sur cette question, mais l’équilibre signifie la reconnaissance de la Palestine ou le retrait de la reconnaissance d’Israël. Soit reconnaître les deux états, soit ne reconnaître aucun des deux. »

On pose la question de savoir si après 70 ans, tout serait constamment à refaire ? Je ne perdrais pas une seconde à discuter de l’opportunité, des circonstances, des tenants et aboutissants de la décision de l’ONU relative au partage de la Palestine en deux Etats. Non l’alternative n’est PAS ce qui est contenu dans cette citation. Ou bien les résolutions de l’ONU ou considérer l’ONU comme un « machin » ; c’est là l’alternative si l’on peut dire. Tous les moyens démocratiques sans exception doivent être mis en œuvre pour le respect de ces résolutions. Et nous sommes de ce point de vue très loin de compte.

Il faut rappeler ceci :

«Tout cela culmina avec la réunion à Alger mi- Novembre 1988.A cette réunion convoquée en urgence du Conseil National Palestinien ( dénommée meeting de l’Intifada ), Y Arafat publia une Déclaration d’Indépendance pour l’Etat de Palestine en précisant que le peuple palestinien ne tire pas ses droits à l’autodétermination et à un Etat seulement de l’Histoire mais aussi DE LA RESOLUTION DE l’ONU 147 sur le partage qui « fournit encore les conditions de légitimité historique qui assure le Droit du Peuple Arabe de Palestine à la souveraineté et l’ indépendance » ; bien que non explicite , la référence à la résolution 147 comportait la reconnaissance de l’Etat d’Israël .Dans la foulée de cette déclaration , 55 pays reconnurent aussitôt l’Etat de Palestine ; à l’écart de ce mouvement on trouva les Etats Unis de Reagan. « ( extrait de https://blogs.mediapart.fr/tchapaiev/blog/111217/introduction-et-commentairespartie-ii-oslo)

Et ceci peut-être encore plus important : « Y Arafat renforça encore cette position en répondant à des journalistes à l’occasion d’une rencontre en Mai 1989 avec F Mitterrand « quant à la Charte Nationale de Palestine vieille de 25 ans, vous avez une expression en français « C’est caduc » ; elle est nulle et non avenue » . »(op cit )

On demande si ce qui précède doit dorénavant être considéré comme caduc ?

Il va sans dire que mon point de vue n’a aucune importance et s’efface devant les responsabilités premières des représentants que le peuple palestinien s’est donnés. Je suis français, j’ai des opinions mais la première des attitudes consiste pour un progressiste français à ne pas se croire autorisé à se substituer à celles et ceux qui ont la responsabilité légitime d’agir et de parler . Beaucoup de mes compatriotes seraient bien inspirés d’en faire autant.

A ce jour, à cette date, RIEN ne m’incite à penser que les représentants légitimes du peuple palestinien aient changé de point de vue . Qu’il y ait AUSSI des points de vue minoritaires au sein des forces qui militent pour la réalisation des Droits Fondamentaux du Peuple Palestinien n’y change rien .

De plus , si on pense que ces Résolutions de l’ONU sont caduques il faut avoir le courage de le dire explicitement et éventuellement de dire par quoi on les remplace ; je ne manque pas d’arguments HISTORIQUES précis et documentés sur le mouvement de libération palestinien ; ce n’est pas la question ; donnons de la force à :

1) L’EXIGENCE POUR LA FRANCE DE RECONNAÎTRE L’ETAT DE PALESTINE .

2) L’EXIGENCE DE SUSPENSION DES ACCORDS DE COOPERATION UE -ISRAËL .
On peut ajouter beaucoup d’autres items : ceux-ci sont à mes yeux déterminants et ont une toute autre portée qu’une prétendue alternative qui n’en est pas une .

https://blogs.mediapart.fr/tchapaiev/blog/181217/trump-palestine-sionisme-etc


gepost op Waarschuw het moderatiecollectief over de publicatie van dit artikel. Artikel afdrukken

Commentaren

Les commentaires de la rubrique ont été suspendus.