Ken Loach a mis la honte au Premier ministre belge Charles Michel, serpillère du lobby israélien local, qui avait tenté, sans succès heureusement, de s’opposer à la délivrance, par l’Université Libre de Bruxelles (ULB), d’une distinction au célèbre cinéaste britannique, défenseur résolu de la cause du peuple palestinien et du boycott d’Israël.

Politicien irresponsable s’il en est, au point de favoriser ouvertement le développement de l’antisémitisme, Charles Michel participait mercredi à la célébration du 70ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël … dans la grande synagogue de Bruxelles !

La direction de l’ULB avait déjà fait savoir, à ce moment-là, qu’elle n’avait pas l’intention de céder au chantage à l’antisémitisme développé depuis plusieurs jours par le lobby, et que Ken Loach serait bien fait Docteur honoris causa de l’Université le lendemain.

Mais Michel y est quand même allé de son petit couplet pour complaire à son auditoire. « Il ne peut y avoir aucun accommodement avec l’antisémitisme, quelle qu’en soit la forme, et cela vaut aussi pour ma propre faculté » a-t-il déclaré, dans une allusion claire à l’ULB, où le chef du gouvernement belge avait fait ses études de droit.

A l’ULB, à l’issue de la cérémonie de remise du diplôme honorifique, Ken Loach, titulaire de nombreux prix dont la Palme d’Or 2016 du Festival de Cannes pour son film « Moi, Daniel Blake », lui a répondu du tac au tac.

« J’apprends donc que M. Michel est un juriste. S’est-il pour autant jamais interrogé sur les infractions au droit international commises par Israël ? S’est-il élevé contre l’occupation illégale des terres palestiniennes ? » a observé Ken Loach, applaudi par le public.