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Une claque électorale pour Netanyahou... en Australie

posté le 23/10/18 Mots-clés  antifa 

Shabbat raté pour Netanyahou, qui misait sur l’élection de l’un de ses poulains en Australie pour booster le projet de transfert de l’ambassade de ce pays de Tel Aviv à Jérusalem.

De fait, le Premier ministre australien, Scott Morrison, un chrétien évangéliste, a annoncé ces derniers jours qu’il "envisageait" d’imiter Trump dans un avenir plus ou moins rapproché.

A Jérusalem, Netanyahou avait aussitôt pondu un communiqué pour se féliciter de ce nouveau succès, tandis qu’en Australie, face au tollé suscité par son annonce, Morrison reculait un peu, en affirmant que le projet de transfert devait en réalité beaucoup à son ami et collègue du Parti Libéral, Dave Sharma.

Ce dernier, ambassadeur d’Australie en Israël de 2013 à 2017, s’est montré un fervent supporter du régime d’apartheid au cours de son mandat, et il préside même le Conseil d’administration d’une société israélienne, nommée Shekel Brainweigh Ltd.

Surtout, Sharma était le candidat du Parti Libéral à une élection législative partielle qui a eu lieu samedi à Wentworth, une banlieue aisée de la métropole de Sydney.

La circonscription compte un pourcentage relativement élevé d’électeurs d’origine juive, (12 à 13% selon la presse locale) et il y a eu des rumeurs selon lesquelles l’annonce du transfert de l’ambassade était en réalité un stratagème pour s’attirer les voix d’un électorat dont il était postulé qu’il était forcément pro-Israël.

Stratagème ou pas, Sharma a en tout cas été battu à plate couture par une candidate indépendante, le Dr Kerryn Phelps. Et la défaite du Parti Libéral a des conséquences sérieuses pour Scott Morrison.

Avec la perte du siège de Wentworth, un fief traditionnel des Libéraux, il n’a tout simplement plus de majorité parlementaire pour gouverner. Il va donc devoir faire preuve de prudence, notaient samedi soir les commentateurs locaux, s’il veut rester en place jusqu’aux élections générales, prévues pour mai 2019.

Et ce, notamment en politique étrangère, en tenant peut-être un peu plus compte de son grand voisin du Nord, l’Indonésie, premier pays musulman du monde, dont la population est sensible à tout ce qui concerne Al Qods.


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