Tous les gens
Qui se prennent au sérieux
Et qui de plus, font des envieuses et des envieux
Toute une clique de prétentieuses et de prétentieux
En vérité, moi, toi, ils, elles, eux
Ils et elles, nous allons chez le commerçant
Qui est toujours un sympathisant
Pour une même demande
Pour une même commande
Nous voulons un melon
Le plus gros possible
Au melon rien d’impossible
Quand la tête devient grosse
Quand seule la bêtise n’est pas fausse
C’est donc là, la vraie définition
Du avoir le melon
Sans aucun guillemet
Je me le permets, s’il vous plaît
De prendre le melon
Prendre tout de haut, comme une vue d’avion
Comme les fausses grandes gueules
Le plus souvent, leur inaction les dégueule
Car à l’énaction, c’est toujours bégueule
Cela brasse du vent
De la blablalogie en serment
Les hommes et femmes politiques, les imitant
Toute une lobotomisation diplômée
Toute une ignorance sans cesse vantée
Et tant et tant de pauvres gens bernés
Votant pour les pires, pour se venger
Même si c’est une seule et même médiocrité
Mais il faut vivre avec son temps
Ce que se disent la plupart des gens
Et ainsi être des nazis sous le nazisme
Et être ainsi des fascistes sous le fascisme
Et être ainsi des staliniens sous le stalinisme
Et être ainsi des gauchistes sous le gauchisme
Et être ainsi des libéraux démocrates sous le libéralisme
Et être ainsi des faux socialistes sous le faux socialisme
Bref, ainsi être des capitalistes !
De fait, pour assurer sa solitude
Dire la vérité, assurance d’une douce quiétude
Mais tout est conditionné
Donc, ainsi, surtout nos idées
Il n’y a donc aucune liberté
Nous sommes des produits
Que justement, toute société, produit
Et il lui faut un peu de tout pour fonctionner
Surtout de la fourberie, surtout de la malhonnêteté
Car c’est la société du capital, la société de son marché
Tout peut s’y louer, s’y vendre, s’y acheter
C’est une société des marchés
Une telle société est totalement aberrée
Elle est à l’image de nos mentalités
Où en justice, le riche jouit de l’impunité
Car par sa classe sociale, il est protégé
Le pauvre peut au mieux, espérer
Avec la justice restaurative
Une justice réparatrice, moins normative
Comme en Floride, aux USA, une justice expérimentée
Cela n’est pas encore la prison supprimée
Donc, du dialogue
Entre la victime et le bourreau, une sorte de blog
Entre l’agressé et l’agresseur
Mais même cela, cela fait peur
De la justice de classe, toujours
De la pauvreté en panique, toujours !
Car la délinquance en col blanc
N’est que rarement sanctionnée, c’est évident
Mais aucune sanction
N’est une solution
Mais aucune prison
N’est une solution
Il faut une autre société, une autre imagination
Sinon, de la répétition des schémas, à l’infini
Dans tous les rouages de la société, comme un cri
Comme les 225 cases du jeu de Scrabble
Quand toute logique est devenue folle
Le capital a la peau très dure
Comme Phyllobates terribilis, au poison mûr
Une peau qui peut tuer 10.000 souris
Et dix à vingt humains, c’est ainsi
Une ravissante petite grenouille de Colombie
Comme la société maquillée, elle se fait jolie
Mais le capitalisme reste le plus grand poison
C’est donc une pointe de flèche, en mission
Finalement, les espèces n’apparaissent pas, et oui
Mais elles se différencient petit à petit
Les espèces sont connectées entre elles
Se contentant d’être, ni laides, ni belles
Tout est mouvance, aucun fixisme
En cela, la nature est complet laxisme
L’entropie de l’Univers se nourrit d’anarchisme !
Nonobstant
Certains êtres humains ont le melon
Ou la grosse tête, c’est selon
Surtout dans le milieu politique
Surtout dans le milieu du fric
De la grande surface au petit commerce
Le melon a sa kermesse
Nous voulons des melons
C’est pour nos têtes
Des petits ou des gros melons
C’est pour nos fêtes
Qui n’a pas son melon ?
Ou la grosse tête, c’est selon ?
Et donc surtout, toute la pourriture, toute une clique
Les hommes et les femmes politiques
Avec tout un commerce des émotions
Et c’est la farce électorale, le totalitarisme des élections
Comme aussi bien la neige et ses canons
La montagne en artificialisation
Tout un marché de l’équipement
Des dizaines de milliards d’euros par an
Mais dans ce même temps
Avec la prétendue joie du ski
En vérité, une grande tristesse, un immense gâchis
De la Banque postale française, des dizaines de suicides par an
Crever à son travail, comme c’est épatant
Pas qu’au Qatar, que sévit le tyran
L’esclave salarié n’a plus aucun droit
Qand se résigner devient la seule loi
C’est un moment de soumission généralisée
Qui, s’il se mettait à durer
Ne pourrait plus jamais être vraiment critiqué !
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "