Il y a une petite musique sourdement homophobe dans la gauche de la gauche qui remonte à loin, déjà dans les années 70.
Aujourd’hui une autre musique mais tout à fait similaire est fredonnée à la gauche de la gauche. Il est assez systématiquement accolé à tout soutien aux LGBT ( genre : Ensemble ! NPA) la référence à la lutte contre "l’islamophobie"... hier c’était la classe, aujourd’hui c’est l’antiracisme. Evidemment il se trouve qu’en ces temps compliqués et cruels, les LGBT sont quelque peu sensibilisés à l’horreur homophobe qui sévit dans l’Islam et qu’ils n’entendent pas que la lutte antiraciste doivent leur faire ravaler cette sensibilisation. Il ya bien d’autres luttes sensibilisées à d’autres horreurs. Mais c’est comme si être LGBT imposait à toute référence nous touchant d’apposer un certificat affiché de non "islamophobie", et nous donc de nous munir d’une sorte d’étoile rose avec un croissant vert dedans, par précaution.
Tandis qu’à l’inverse lorsqu’il est parlé de lutte contre l’islamophobie, là, la référence à la lutte contre l’homophobie s’évapore, la voit-on jamais figurer au bas d’un tract ou d’un article, mentionner les crimes épouvantables qu’elle suscite ?
Ces temps sont nauséabonds, les luttes ne sauraient faire l’économie les unes des autres, ni être opposées les unes aux autres... ni pratiquer la suspicion ! En toute pédagogie on doit dans tous ces secteurs essayer d’infuser cette "transversalité" qu’on nomme aussi solidarité.
La meilleure pédagogie c’est que la transversalité ne soit pas à sens unique... et que les solidarités soient réciproques et mutuelles.