Qui sont les fascistes néocons ? (4)

Bernard Kouchner, l’affairisme sans frontières

Le « French doctor » des années 1970 deviendra ministre de différents gouvernements de gauche et de droite. En 2007, il soutient la candidature de Ségolène Royal. Il voudrait une alliance avec François Bayrou. Il critique Nicolas Sarkozy, puis devient son ministre des Affaires étrangères. Dans son livre « Le Monde selon K », Pierre Péan révéla des liens privilégiés entre Bernard Kouchner, Omar Bongo (42 ans président du Gabon, décédé en 2009) et Denis Sassou-Nguesso (28 années à la Présidence du Congo, en exercice), lui permettant le mélange de ses activités publiques et privées en Afrique, par l’intermédiaire de deux sociétés, Africa Steps et Iméda. En 2002, Total (où le Qatar vient d’entrer à hauteur de 2% début 2012) avait fait appel à Bernard Kouchner, payé 25 000 euros, pour un rapport affirmant que ce groupe pétrolier ne pouvait aucunement être mis en cause pour son comportement en Birmanie. Pourtant en 2005, un accord amiable sera conclu entre Total, une association birmane ayant contesté le rapport, et huit ressortissants birmans.

Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, dit de lui : « Ça m’a fait rire de lire que Bernard Kouchner était allé faire une conférence à Washington pour mettre en garde les Etats-Unis contre le risque de parler à l’Iran. Faudrait pas qu’on soit les derniers néo-conservateurs du système ».


publié le 19 août 2018