Gand : la police ordonne "attrape les macaques"

Dans la soirée du samedi 17 octobre, à Gand, des policier·ère·s procédaient à une arrestation sur un homme, devant un petit attroupement. Un témoin (racisé), jugeant l’arrestation musclée, s’est mis à filmer la scène depuis l’extérieur de la zone de sécurité délimitée par la police.

Bien que le témoin se soit montré coopératif, un policier de la brigade canine s’est avancé en ordonnant à son chien “attrape les macaques”. Le témoin s’est donc fait mordre violemment par le chien, avant de se faire plaquer contre un combi par 4 policiers et de se faire confisquer son téléphone portable, sans raison. Un second témoin, qui filmait aussi, a ensuite été plaqué contre le même combi. Durant toute la scène, les policier·ère·s ont essayé de se placer devant les caméras pour empêcher les observateur·trice·s de filmer.

Le premier témoin raconte avoir pris quelques coudes au visage dans le combi pendant le trajet vers le commissariat. Par ailleurs, les forces de l’ordre lui ont d’abord refusé une aide médicale, avant de l’emmener aux urgences pour faire inspecter la morsure. Il a fini la nuit en cellule, où il a subi des pressions pour supprimer les images qu’il avait filmé.

Cet épisode démontre une nouvelle fois le caractère violent et raciste des forces de l’ordre. Il soulève aussi une question : comment peut-on mettre en oeuvre notre droit de filmer la police si celle-ci fait tout pour nous en empêcher ? Ce qui soulève une seconde interrogation : si la police essaye de nous en empêcher presqu’à chaque fois, est-ce qu’on peut encore appeler cela un droit ?

Sources :
https://www.sudinfo.be/id268003/article/2020-10-20/attrape-les-macaques-ouverture-dune-enquete-gand-apres-une-arrestation-musclee
https://www.instagram.com/tv/CGf1ojLJ8o_/?utm_source=ig_embed


publié le 1er novembre 2020