[13.12] Manif, police et frontières

Ce 13/12, plusieurs militant.es sont venues soutenir les personnes enfermées aux centres fermés Caricole et 127bis.

De nouvelles grilles s’érigent autour des centres et isolent encore davantage les personnes détenues. Les militant.es craignent en effet de ne plus pouvoir accéder à certaines parties des centres et donc... perdre toute possibilité de contact avec les prisonnier.es. À l’intérieur aussi, la répression semble s’intensifier, une répression qui bride les paroles des détenu.es qui témoignent vers l’extérieur.

Il est pourtant primordial de pouvoir maintenir le contact afin de les soutenir dans leur lutte et relayer leur parole hors des murs.

Sur le retour, les quelques militant.es présent.es ont été contrôlé.es et fouillé.es (de manière abusive et humiliante) par les flics. Iels ont également écopé « d’amendes Covid [1] ». Une intervention policière qui ne manque pas de faire le lien avec l’actualité : le 13 décembre est une date symbolique pour toutes celles et ceux qui subissent la répression et la violence policière, et, plus largement, pour celles et ceux qui rêvent d’un monde sans flic.

Le rôle de l’Etat dont le bras armé est la police est prégnant dans les luttes No Border : du contrôle des frontières en passant par la persécution et l’arrestation des personnes sans papiers ou encore des militant.es, la police est partout... La violence d’Etat, la violence des frontières, s’exerce au travers de ses pions, de ses flics.

En prétextant le Covid, les autorités et les policier.es, sous-fifres de l’État, reçoivent quartier libre pour exercer leur répression et empêcher les luttes de se poursuivre. Pourtant, les expulsions reprennent, la politique d’asile raciste qu’entretiennent la Belgique et l’Europe continue à enfermer et à détruire des vies.

Jamais ils ne nous écraseront, jamais ils ne nous feront abandonner nos luttes, quoique cela nous coûte.
Ne laissons pas la répression détruire la lutte !
No Border !

 [1]


publié le 15 décembre 2020