communiqué conjoint sôs/ gspn

Fait à Calais, le 08/12/2013

Sôs soutien ô sans papiers Calais annonce la dissolution des groupes SôS à Calais ainsi que du GSPN.

Depuis quelque mois, les groupes d’action et de solidarité comme le nôtre sont en danger : nous ne sommes plus que des cibles.

C’est la peur au ventre que nos militants continuent à surveiller le travail de la police, maintenant renforcée par des milices d’extrême-droite constituées et armées dans le seul but de faire entrer Calais dans une guerre Ethnique et Nationaliste.

Nos initiatives démocratiques pour mettre à l’abri les migrants qui meurent l’hiver à Calais (manifestations, ouverture d’un lieux en location pour les mettre à l’abri) ou nos autres action anti-racistes sont systématiquement interdites sur le terrain de manière forte et illégale. La BAC nous a même volé notre sono lors d’une manifestation pourtant déclarée en préfecture. Ils la retiennent au commissariat de Calais.

Il y a quelque jours, on a ouvert le feu sur l’un de nos quads servant à suivre à distance les exactions de la police et des extrémistes racistes. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé.

C’est pourquoi en fonction de ces nouveaux événements, en décision du 9/12/2014 et à l’initiative du président, Sôs Soutien ô sans papiers Calais ainsi que le groupe de surveillance de la police nationale (GSPN) sont déclarés dissous.

La mission et l’investissement de SôS changent car la violence des ratonnades et des agressions envers les migrants et les militants anti-racistes s’amplifie sous la protection de la police et de la justice du boulonnais.

Madame Bouchard attise la haine dans sa ville. Les manifestations d’extrême-droite sont accueillies avec bienveillance. En effet, le groupe raciste Sauvons Calais ne voulait que la Place d’armes pour manifester sa haine et brandir leur salut nazi mais Natacha Bouchard a préféré leur offrir le parvis de l’Hôtel de ville, où certains conseillers municipaux étaient présents en solidarité.

Les différents acteurs de ces deux organisations sont appelés à s’équiper d’armes légales car militer à Calais aujourd’hui, c’est se retrouver en situation de danger et donc de légitime défense.
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En conséquence, les militants qui le souhaitent sont appelés à rejoindre d’autres associations qui servent à manger aux migrants et qui manquent cruellement de moyens humains et financiers.

Pour nos militants qui choisiraient de continuer les patrouilles sur Calais... Bonne chance !

Ceci n’est pas un appel à la violence mais une adaptation à la situation de Calais et ses alentours

pour SôS Section Calais et GSPN
Rodolphe Nettier


publié le 9 décembre 2014