Pour une identité internationaliste !

Ces extraits du Manifeste communiste, publié en 1847, n’ont guère perdu de leur actualité. Certes, mes camarades libertaires peuvent faire la moue à l’évocation de Karl Marx, et il faut bien constater que la notion de prolétariat a bien évolué depuis quelque cent soixante ans. Au fil du temps, le vocabulaire s’est assoupli, les prolétaires sont devenus travailleurs, puis ouvriers, salariés et, enfin, au travers du jargon populiste du PCF et de la CGT, les « gens »…Nous disposons même d’une nouvelle variété de bipèdes, les partenaires sociaux !
Alors, si les prolétaires n’avaient pas de patrie, les « gens » ont pourtant tendance à s’en revendiquer. Il faut bien constater que, depuis le Front populaire de 1936, et en tout cas au travers des combats pour la libération de la France, le poison nationaliste n’a cessé de gagner des couches de plus en plus larges dans les classes laborieuses. Récemment, il a même été possible d’entendre le chef de l’UMP de parler des « bobos de gauche », opposés aux « prolétaires de droite ». Curieux. C’est le monde à l’envers mais c’est celui dans lequel nous vivons, et nous sommes bien loin de cette identité internationaliste qui permettrait de calmer bien des tensions.


publié le 28 août 2016