lieu : Pianofabriek
adresse : 35 rue du Fort, Saint-Gilles

Femmes en lutte dans la Révolution russe

​Conférence-débat avec :
Marijke COLLE
Militante féministe et écosocialiste

La Journée internationale de lutte des Femmes (8 mars), a été introduite en Russie en 1913. Le 23 février 1917 (8 mars, en raison du retard du calendrier russe), la révolution commence par une grève des femmes.
Par rapport aux travailleurs d’Occident, les ouvriers russes gagnent 50% de moins, une surexploitation qui s’accompagne d’une totale absence de liberté politique. Mais la condition de l’ouvrière est pire encore. Son salaire est en moyenne inférieur de 50% à celui des hommes.
La salariée qui tombe enceinte met sa vie en danger, car 95% d’entre elles accouchent sans assistance médicale. Il n’y a pas de congé maternité. Selon les estimations 75% des femmes travaillent jusqu’aux premières contractions. Quand la femme accouche, son absence est considérée comme injustifiée et punie par une amende. Le harcèlement sexuel au travail est pratique courante. Les femmes n’ont pas le droit d’hériter, et elles sont légalement inférieures à tous les adultes hommes de la famille.
A Petrograd, les femmes représentent 40% de la main-d’oeuvre industrielle en 1917 en raison de la mobilisation des hommes. Les femmes et en particulier les femmes de la classe ouvrière, vont pleinement participer aux événements révolutionnaires de 1917.
La république des Soviets instaurera le mariage civil, l’égalité hommes-femmes. La loi ne fera plus de différence entre enfants illégitimes et légitimes, le divorce par consentement mutuel sera officialisé (ou à la demande d’un seul conjoint). Les nouvelles lois offriront la possibilité de choisir le nom de famille (celui de la femme, de l’homme ou des deux). Le droit de vote sera reconnu aux femmes. Le nouveau code du travail comprendra des congés de maternité, le salaire égal et l’égalité professionnelle, la journée des 8 heures et la semaine de 48 heures, les assurances sociales. L’adultère comme l’homosexualité seront supprimés du code pénal, de même que l’autorité du chef de famille disparaît du code civil. En 1920 l’avortement sera légalisé (à l’époque, il n’est nulle part ailleurs autorisé).

Activité organisée par la Formation Léon Lesoil (en collaboration avec la LCR-SAP)
Infos au 0487 209 062
Entrée gratuite
Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles


publié le 13 mars 2017