Migrants du parc Maximilien : ECHEC ET MAT !

Migrants du parc Maximilien : ECHEC ET MAT !

Ils sont arrivés à Bruxelles il y a un jour, 1 mois, un an.
Ils viennent du Soudan, d’Érythrée, d’Egypte, …...
Ils ont traversé le désert, la Méditerranée. Ils y ont perdu des amis, de la famille durant leur voyage.
Ils ont traversé plusieurs pays européens dans lesquels parfois ils ont été contraints de déposer leurs empreintes.
lls sont arrivés à Bruxelles fuyant des rafles et arrestations en France ou dans d’autres villes européennes.
Ils ont entendu qu’en passant par Bruxelles il y aurait des possibilités de trouver un lift vers leur destination finale la Grande-Bretagne.
Ils dorment dans les parcs à ciel ouvert, les gares, attendant une propositon acceptable de leur "agence de voyage", gérée par des passeurs...
Ils sont bien au courant des possibilités de vie et/ou d’obtention d’asile en GB. Ils ont des amis, de la famille là-bas.Certains amis sont passés et sont arrivés en GB, ce qui les renforce dans leur volonté de persister.

Pour raisons de santé publique et d’ordre publique différentes autorités et ONG appellent à ouvrir un « centre de préaccueil » ou « centre de tri » pour leur offrir un hébergement digne, une aide juridique, pour leur expliquer leurs droits, suivant l’exemple de la France avec leurs CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation).

Ils auraient droit dans ce centre d’accueil de déposer une demande d’asile ou d’accepter un retour volontaire vers ???

Déposer une demande d’asile est pour la majorité d’entre eux impossible : ils ont presque tous déposé leurs empreintes dans au moins un pays européen, sont enregistrés dans l’EURODAC donc sont des "cas Dublin". Ces dispositions Dublin sont en Belgique suivies à la lettre. Le dépôt d’un demande d’asile reviendra pour eux à un retour vers un pays européen dans lequel ils ont été obligés de laisser leurs empreintes et signifie une migration renouvelée à travers l’Europe pour atteindre leur but : la GB.

Accepter un retour volontaire signifie un retour dans leur « pays d’origine » celui qu’ils ont justement quitté pour des raisons politiques, personnelles ou économiques il y a plusieurs mois, voire plusieurs années. Ce retour signifirait un échec total malgré les obstacles et les risques encourus et un retour en enfer parfois au risque de leur vie.

Cette mise à l’abri « humanitaire » au nom des droits de l’homme est le piège tendu par les autorités pour ficher, expulser et offrir une image de "bonne gestion" à l’égard du grand public. Ceci justifiera d’autant plus les répressions entreprises par la suite ….

Quelques uns auront la possibilité faire cette fameuse demande d’asile (sans assurance qu’elle sera acceptée !), certains accepteront un retour volontaire, fatigués de cette vie de fuite...,certains accepteront leur retour Dublin, mais pour la majorité d’entre eux c’est le piège qui permettra aux forces du désordre de les pourchasser dans les parcs et gares sans vergogne, les empêchant de recevoir des repas de la part de bénévoles puisqu’ils seront parmi ceux qui refusent cet « hébergement » .

ECHEC ET MAT !

PS :
En France le ministre avait promis lors de l’évacuation de le jungle de Calais que les cas Dublin ne seraientt pas appliqués dans les Centres d’accueil et d’orientation ! Ces promesses n’ont pas été tenues sauf dans certains CAO grâce à une mobilisation citoyenne locale puissante. (En France les décisions sont prises par les préfectures locales)
https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2017/06/11/quand-les-mobilisations-lelargissent-6/


publié le 13 août 2017