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Débat : Peut-on critiquer ou rire de la police ?

Peut-on dire encore dire du mal ou rire de la police ? Ce débat abordera la liberté d’expression face à l’honneur et à l’image des policiers.

« Dès qu’il s’agit de rosser les cognes, tout le monde se réconcilie », chantait Brassens il y a près de 50 ans. Aujourd’hui, il se retrouverait peut-être en correctionnelle pour outrage ou incitation à la violence contre des agents de l’autorité... En France, les rappeurs de La Rumeur ont subi un procès fleuve pour avoir évoqué les violences policières en banlieues dans le livret accompagnant leur album. Dans notre bon Royaume, une mère de famille a été traînée devant deux tribunaux pour un crime gravissime : elle avait osé utiliser le mot « poulets » devant des fonctionnaires de police… Des sites internet de contrôle citoyen de la police comme Copwatch sont régulièrement criminalisés par les autorités.

Ces faits sont-ils anecdotiques ou révélateurs d’une tendance de fond visant à limiter la liberté de parole dès qu’on touche à l’uniforme ?

Les citoyens et artistes peuvent-ils encore critiquer les forces de l’ordre ? Jusque où ? Le droit à l’image des policiers permet-il d’empêcher les critiques ? Le langage agressif à l’encontre des policiers passe-t-il plus facilement si on l’emballe avec un morceau de hip-hop ? L’honneur des policiers est-il soluble dans l’art et dans les initiatives de contrôle citoyen de la police ?

C’est pour répondre à ces questions à l’aide de cas concrets que Mathieu Beys, juriste membre de la Commission Justice et de l’Observatoire des violences policières de la LDH, effectuera une présentation suivie d’une rencontre avec le public.

Intervenant : Mathieu Beys, juriste membre de la Commission Justice LDH
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publié le 6 septembre 2013