Plainte contre l'ONEM

Voici comment s’est passé il y a quelques semaines un contrôle Onem pour le moins sournoisement violent. Ceux qui, dans les medias, sur les réseaux sociaux ou aux tribunes électorales fustigent quotidiennement les chômeurs, les pointent du doigt comme les « malades à désigner » responsables de tous nos maux sociaux et économiques, portent une lourde responsabilité dans ce genre de « faits divers » et dans le risque qu’ils se multiplient... sans gêne et sans limite.

Sous le régime nazi déjà, les personnes qui « avaient refusé deux emplois », que l’administration estimait convenable, étaient contraintes de porter un triangle noir au même titre que les petits délinquants ou les prostituées par exemple. Même si nous, chômeurs de longue durée, nous ne portons pas encore obligatoirement un signe notoire comme celui-là, réservé aux « asociaux », c’est le même phénomène qui se développe, ouvrant aux administrations et à leur personnel le droit d’exprimer impunément toute leur arrogance et le fond nazillon jusque-là retenu qui parfois la sous-tend.

On n’ose imaginer dans un tel contexte comment serait reçu, jugé, humilié et en tout cas humiliable pour le moins, le chômeur qui dans une administration ou une entreprise, viendrait faire sa journée de travail "bénévole" comme le réclament déjà quasi tous les partis de droite et du centre et même certains que l’on nomme encore de gauche (comme le SP et sa sinistre ministre Monica De Conynck, fière du travail forcé et gratuit auquel elle soumettait les minimexés lorsqu’elle était échevine à Anvers).

Restent pour l’instant le PS silencieux sur le sujet et Ecolo qui monte timidement au créneau. Pour eux défendre l’honneur d’une personne dès lors qu’elle est sans emploi n’est pas plus électoralement porteur, alors...

Une fois encore, il ne nous reste qu’à faire le boulot nous-mêmes, et faire entendre notre indignation, notre insoumission à leur jugement et à leur mépris.

Partagez auprès de vos réseaux sociaux et mails ce témoignage révoltant !


publié le 29 octobre 2013