"No pasarán !" tagué devant la vitrine du journal le soir pour rappeler à la rédaction le sens des mots

Le Soir a en effet utilisé ce slogan comme titre pour un article qui raconte le destin tragique de milliers de migrants venus se heurter aux portes de l’Europe forteresse. "No pasarán !" c’est pourtant bien le cri de ralliement de l’Espagne anti-franquiste devenu, depuis, le symbole de la résistance antifasciste. Et les symboles ont un poids.

Utiliser ce slogan historique de manière aussi maladroite, à contresens de l’histoire, c’est participer à construire et à entretenir les conditions du fascisme. Un journal comme Le Soir a une responsabilité et devrait plutôt se scandaliser du non-respect par l’Union Européenne du droit international. En laissant des journalistes ; comme Lorraine Kihl et Philippe Regnier ; utiliser un tel slogan pour relayer - par paresse ou par lâcheté - la rhétorique de la guerre contre les migrants de l’Union Européenne, cela participe au processus progressif de construction du fascisme.


publié le 4 mars 2020