Prisonniers palestiniens : la honte de nos "démocraties" !

Au risque de nous répéter — bien que la créativité du sadisme israélien soit illimitée— concernant la détention des Palestiniens et Palestiniennes de tous âges, il est bon de rappeler quelques faits en ce 17 avril, Journée Internationale de Solidarité avec les prisonniers palestiniens. Merci de les relayer.

PRISONNIERS PALESTINIENS EN ISRAEL : LE SAVIEZ-VOUS ?

- 1) 800 000 PALESTINIENS SONT PASSÉS PAR LES GEÔLES DE L’OCCUPANT ISRAÉLIEN DEPUIS 1967. Ceci équivaudrait à 15 millions de Français, en termes de comparaison démographique ! En fait, 3 hommes palestiniens sur 4 ont été détenus dans des prisons israéliennes. Actuellement, il y a 5069 Palestiniens détenus dont 210 enfants moins de 18 ans, 43 femmes 27 journalistes, 500 prisonniers malades, 443 condamnés à perpétuité une ou plusieurs fois, 152 prisonniers qui sont en prison depuis plus de 20 ans, deux depuis 30 ans, dont le plus ancien prisonnier palestinien Karim Younis en prison depuis 39 ans.

L’administration pénitentiaire continue à humilier les prisonnières palestiniennes en les forçant de se déshabiller devant des gardiens de prison, leurs mains menottées, puis de s’habiller devant ces mêmes gardiens. Les détenues politiques palestiniennes sont enfermées dans la même section que prisonnières israéliennes de droit commun, accusées d’assassinat, de vol, de consommation de drogues et de prostitution.

- 2) STATUT POLITIQUE : ISRAËL CONNAIT PAS

Privés de visites de leurs familles, de leurs avocats, de soins médicaux, de nourriture correcte, humiliés par des fouilles à nu répétitives, souvent placés en cellules d’isolement, LE STATUT DE PRISONNIERS POLITIQUES NE LEUR EST JAMAIS RECONNU PAR ISRAEL. (Parmi les 5069 prisonniers palestiniens actuellement détenus dans 17 prisons israéliennes, cinq sont des parlementaires élus au Conseil législatif palestinien.)

- 3) ILLÉGAL !

Israël n’a pas le droit d’incarcérer des Palestiniens dans ses prisons : La 4ème Convention de Genève stipule qu’« une puissance occupante ne peut transférer toute ou partie de la population occupée sur son territoire ».

- 4) "DÉTENTION ADMINISTRATIVE"

Un grand nombre de prisonniers palestiniens ne savent jamais quand ils vont sortir. En effet Israël pratique la « détention administrative », c’est à dire sans charges ni procès, et pour des périodes de 6 mois, renouvelables à l’infini.

- 5) TRIBUNAUX MILITAIRES

Tous les prisonniers palestiniens sont jugés — quand ils « bénéficient » d’un jugement— par des tribunaux militaires, où trois juges sont désignés par l’armée israélienne, deux d’entre eux n’ayant la plupart du temps aucune formation juridique.

- 6) INTERROGATOIRES DE 180 JOURS

Les détenus palestiniens peuvent être interrogés pendant 180 jours. Ils peuvent être privés de visite d’avocat pendant 60 jours. Les aveux obtenus sous la torture sont considérés comme recevables par les tribunaux israéliens. Ils peuvent par ailleurs être tenus au secret pendant 32 jours, sans que personne ne sache où ils se trouvent.
De manière courante, pendant ces interrogatoires qui peuvent durer des semaines, les prisonniers palestiniens sont attachés à une chaise, les mains liées derrière le dos, pour de longues périodes, privés de sommeil, et maintenus dans des cellules insalubres.

- 7) LA TORTURE EST LÉGALE EN ISRAËL

La Cour Suprême israélienne a établi dans son arrêt du 6 septembre 1999 que : « Si un interrogatoire vigoureux et exhaustif, à l’aide de stratagèmes, y compris de tromperies, n’atteint pas son but, des pressions physiques modérées ne peuvent être évitées, en cas de nécessité ».
Une fois emprisonnés, Israël use de tout : violence sexuelle et psychologique, châtiments corporels et humiliation, passages à tabac, gaz lacrymogènes, chiens, insultes, menaces, fouilles à corps intrusives, privation de soins de santé spécifiques pour les femmes, déni de l’éducation et refus de visites familiales, et transferts répétés d’une prison à l’autre dans des conditions épouvantables.
Les prisonniers n’ont qu’un accès limité aux nécessités de base en prison - comme les vêtements et l’argent – puisque les visites sont souvent l’unique moyen de les obtenir. Le transfert d’argent à un prisonnier par des avocats est interdit ; les autorités pénitentiaires israéliennes ne permettent qu’aux proches des prisonniers de leur transférer de l’argent, ce qui est impossible pour les familles résidant dans la bande de Gaza.

- 9) PLUS DE 700 ENFANTS PALESTINIENS EMPRISONNÉS CHAQUE ANNÉE PAR ISRAEL

Au cours des 10 dernières années, 7500 enfants palestiniens ont été emprisonnés, interrogés, et souvent placés dans des cellules d’isolement. Et ceci dès l’âge de 12 ans. Ils sont généralement accusés d’avoir lancé des pierres.

Le plus souvent raflés la nuit, à leur domicile, ils arrivent dans les centres d’interrogation les yeux bandés, et menottés. Ils sont privés de sommeil, et contrairement aux enfants israéliens, aucun de leurs parents ne peut les accompagner ni assister à l’interrogatoire.

Muhammad Daoud Dirbas, âgé de 6 ans, est le plus jeune enfant à avoir été détenu par des soldats israéliens

- 10) TORTURES PHYSIQUES ET MORALES SUR LES ENFANTS PALESTINIENS
Les enfants sont soumis à de longs interrogatoires, dans des positions douloureuses, pendant lesquels ils sont menacés de viols pour les obliger à avouer. DES CHIENS SONT SOUVENT UTILISÉS POUR LES TERRORISER, comme l’a prouvé, en mars 2014, la chaine de télévision australienne ABC1.

La plupart des enfants signent des déclarations en hébreu sous les coups et les menaces. Les interrogateurs israéliens essaient d’en faire des informateurs. Les séquelles sont énormes chez tous les enfants arrêtés et détenus, le plus souvent incapables de reprendre une scolarité normale. Cauchemars, angoisses, et peur que leur environnement pense qu’ils ont accepté de devenir des « collabos ».

- 11) JETER UNE PIERRE : ENTRE 5 ET 25 ANS DE PRISON

Un jet de pierre sur une personne est passible de 5 ans de prison

Un jet de pierre sur un véhicule est passible de 10 ans de prison


Ceci ne s’applique qu’aux Palestiniens. Cette loi ne concerne par les colons. Ils peuvent jeter autant de pierres qu’ils veulent et tuer qui ils veulent, en toute impunité.

- 12) LES CINQ GARÇONS DE HARES

Détenus depuis mars 2013, cinq adolescents du village de Hares, près de Hébron, accusés sans preuves d’avoir lancé des pierres sur une route empruntée par des colons, ont été condamnés à 15 ans de prison, des colons ayant eu un accident sur cette route.

- 13) PAS DE SOINS POUR LES PRISONNIERS MALADES

Quelque 1200 détenus sont malades et la plupart d’entre eux ne bénéficient d’aucun traitement. 
 Une vingtaine en sont morts récemment
. Plusieurs dizaines d’entre eux souffrent de cancer, et 170 ont besoin d’une intervention chirurgicale. Quand ils sont hospitalisés, ils restent menottés et enchaînés à leur lit d’hôpital.

LES SOURCES

- B’TSELEM, association israélienne de défense des droits de l’Homme
- DEFENCE CHILDREN INTERNATIONAL (DCI)
- Le Comité Israélien contre la torure
- Médecins Israéiens pour les droits de l’Homme (Physicians for Human Rights)
- MINISTERE BRITANNIQUE DES AFFAIRES ETRANGERES qui a commissionné 9 juges et avocats pour enquêter sur la détention des enfants palestiniens
- L’ACAT (Association des Chrétiens pour l’abolition de la torture)
- ADDAMEER (association de défense des prisonniers palestiniens) !
- Amira Hass : http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/shin-bet-tortures-prisoners-and-denies-access-to-lawyers-1.333450

C’est ce régime avec lequel collaborent nos dirigeants, dignes défenseurs des droits de l’homme.

https://www.europalestine.com/spip.php?article1006


publié le 21 avril 2020