Alors ?

En fait, le problème ce n’est pas la colère qui nous gagne... La situation est absurde, au sens de Camus, et on a aucune prise dessus. Les gouvernants font ce qu’ils pensent être juste, une logique de guerre, l’économie, prend le dessus, qu’elle se réserve de toute façon en tout temps.
Reste que "nous" commençons à "nous" voir, tels qu’en nous même dépossédés, en colère et communs, nombreux. Et que le danger ne vient pas de la colère, mais de la résolution, pire même, de la résignation à agir.
Or l’action est aujourd’hui impossible, ou messianique ou totale, ou de fuite et de retrait...

Il est peut être salutaire de relire Despentes et son "maintenant on se lève, on se casse et on vous emmerde" pour le mettre à jour du temps de la maladie, véritable prisme des dominations.

J’ai pas de pistes, mais l’envie de gifler des cons.. Et j’ai l’audace de croire que si j’y attelais mes efforts, je serais vite suivi. Mais je me trompe surement, la production d’une subjectivité de résistance étant partie intégrante de la production de la domination symbolique.
Je résiste en mettant ou pas un masque, après tout interdit sur la voie publique il n’y a pas deux mois...

Bref. Que fait on ?


publié le 27 avril 2020