A tous les rats des villes <3

Bruxelles, un soir en compagnie d’un ami de longue date et de quelqu’un rencontrer dans le métro quelques heures auparavant. Le couvre-feu était tombé, mais l’envie de rester ensemble était là, on ère alors joyeusement, mais discrètement, tous les trois en rue. On passe dans une allée où il y a quelques années il y avait des bancs, toujours accompagné d’une bande jeunes. Aujourd’hui, il n’y a plus de bancs, ils ont été remplacé par des barrières nadar. Il n’y a plus de bandes de jeunes non plus. La distanciation sociale n’est pas un concept datant de Mars dernier. Notre nouveau compagnon nous annonce que peu importe ce qu’il se passe, il restera un rat des villes. On sourit. Oui pourquoi pas, à défaut de ne pas pouvoir être des oiseaux, soyons des rats.

Le rat vit et évolue dans les recoins et fissures des grandes villes. C’est un animal sociable qui vit généralement en groupes. Groupes qui occupent les espaces dédiés aujourd’hui non à la rencontre, mais au déplacement des individus de leurs travails à leurs domiciles. On les a ainsi aperçus, au soir de longues journées de printemps, sortir des égouts et se disperser en petites bandes sur les trottoirs des grandes villes, et ce, malgré l’interdiction.

La presse s’en est émue, à l’été 2020 notamment, plusieurs articles évoquant une « recrudescence » des populations de rats.

Le rat est souvent accusé de tous les maux, celui entre-autre , de répandre des maladies. Ces derniers mois, ces accusations se sont intensifiée. Les autorités prône aujourd’hui une dératisation massive. Elle vise à réduire les populations de rats et ainsi à diminuer le risque sanitaire.

Indésirable, il a souvent été perçu par le dégoût, la répugnance et par la crainte. On dis même aujourd’hui, qu’il est à l’origine de la crise et qu’il devrait être plus responsable. Il est surtout pensé comme « un vecteur de trouble social » Le rat ne peut plus être rat, par contre, il peut rester fourmi. Il peut se rendre au travail et prendre le métro bondé, mais après il doit rentrer chez lui***.

Pourtant, ce que le rat possède, c’est la capacité de ronger les cloisons érigés entre-nous, d’être assez habile pour se faufiler entre les grilles, de grimper facilement sur les murs et d’approcher l’autre sans crainte. Il sait se montrer solidaire. Le rat a la faculté d’habiter les espaces qui l’entourent et pas seulement de les utiliser.

Parfois, il peut mordre aussi : quand on s’attaque à lui ou à ses compagnons, quand on tente de le capturer. Le rat est difficilement maitrisable.

Et attention, il se reproduit extrêmement vite.

Pour tous les rats des villes.. <3

(***si encore, il a un chez lui )


publié le 30 octobre 2020