lieu : Maison du Développement durable
adresse : Place Agora 2, 1348 Louvain-la-Neuve

Rencontre avec Déirdre Bergeron : « Changer l'éducation ou bien... Vivre sans éducation ? »

Léandre Bergeron a choisi de ne pas éduquer ses enfants.
Sa fille aînée, Déirdre Bergeron, 33 ans, a accepté d’en témoigner lors d’une tournée en France et Bénélux. Elle offre de partager son expérience et ses réflexions avec celles et ceux qui s’interrogent sur l’influence des éducations - reçues et données - dans leur vie.

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Le 30 novembre, 14h, à Louvain-la-Neuve
Maison du Développement Durable
Grand Place 7
(à côté du Cinéscope et de la gare)
contact@lamaisondespotentiels.be

Toutes les informations : http://www.lamaisondespotentiels.be/activit%C3%A9s-pour-adultes/conf%C3%A9rences-et-ateliers/deirdre-bergeron/

Déirdre Bergeron, 33 ans, a fait l’expérience d’écoles publiques et alternatives (Waldorf) jusqu’à l’âge de douze ans. Ses sœurs, Phèdre et Cassandre ne sont jamais allées à l’école. Et pourtant, elles ne sont ni analphabètes, ni asociales, ni sans occupations ou relations dans leur vie.

Son père, Léandre Bergeron, a renoncé à son poste de professeur d’université à Montréal pour s’installer dans une ferme et y devenir boulanger. Ses trois filles - Déirdre, Phèdre et Cassandre - y naîtront. Phèdre et Cassandre ne seront jamais « éduquées ». Et pourtant, elles lisent, écrivent, travaillent, discutent, interagissent avec des gens de tous âges, avec enthousiasme et bienveillance, et avec le sens des responsabilités. Elles apprendront donc naturellement à vivre en vivant (comme j’apprends à faire quoi que ce soit en faisant ce que je ne sais pas encore faire…). Les trois filles contribuent, à leur mesure, à la vie de la famille et de la ferme. Elles vivent en relation avec leur entourage immédiat, mais aussi avec les personnes que la vie les conduit à rencontrer, plus ou moins fortuitement. Dès treize ans, Déirdre tient, par exemple, le magasin de vente de produits naturels que son père, lui, alimente en pain bio. Les principaux moments de cette vie peu commune sont contés dans le livre Comme des invitées de marque, ainsi que dans le film que la télévision canadienne a consacré à Léandre Bergeron (Le livre et le DVD sont diffusés en France par les éditions l’Instant Présent).
Un extrait du film (8 min) est disponible ici : http://youtu.be/FhfzICU56G8

Extraits de Comme des invitées de marque (Léandre Bergeron) :

« Cette obsession à vouloir instruire nos enfants le plus tôt possible est une interférence dans la relation parent-enfant, une atteinte très grave à la symbiose. L’idée que le parent se fait de l’enfant, l’image qu’il a de lui, est un écran entre les deux. Pour le parent, l’enfant n’en sait toujours pas assez. Chez l’enfant s’installe le sentiment qu’il n’est jamais à la hauteur, qu’il est un objet inadéquat. »

« Se déscolariser est un long processus, surtout parce que la scolarisation pénètre et imprègne tellement tous les cerveaux que ça nous prend longtemps avant de comprendre ce que peut être un cerveau déscolarisé. Et il n’y en a pas beaucoup autour. Même nos analphabètes sont scolarisés parce qu’ils ont intégrés dans leur cerveau leur scolarité ratée comme un échec. Tous nos décrocheurs et écœurés-de-l’école sont bien scolarisés parce qu’ils vivent leur non-conformité comme une faute, comme un péché. L’école imprègne tous les cerveaux dits civilisés comme jadis l’Église pénétrait les moindres recoins de l’âme des catholiques entre autres. Hors de l’Eglise, point de salut. Aujourd’hui, hors de l’école, point de salut. »

« Pourtant, je dois constater que, quand on ne le leur impose pas, les enfants apprennent avec une simplicité déconcertante. »

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Toutes les informations :
http://www.education-authentique.org/index.php?page=conference-extraits


publié le 29 octobre 2014