lieu : UPJB
adresse : 61, rue de la Victoire, Saint-Gilles

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Film - Rencontre : Rwanda 94

PROJECTION EN DEUX PARTIES DU SPECTACLE THÉÂTRAL FILMÉ DU GROUPOV

PREMIÈRE PARTIE

Dimanche 7 décembre à 15h00

Rue de la Victoire 61
B-1060 Bruxelles

Une tentative de réparation symbolique envers les morts, à l’usage des vivants

Suivie de rencontres avec Jacques Delcuvellerie et Marie-France Collard (co-auteurs) et Clothilde Kabale (comédienne, sous réserve)

« Le projet Rwanda 94 est né d’une révolte très violente. Devant les événements eux-mêmes : le génocide perpétré dans l’indifférence et la passivité générales. Les morts n’avaient pas de nom, pas de visage, pas d’importance. En même temps, révolte contre le discours qui constituait ces événements en informations, à la télévision, la radio et dans la presse. Cette « dramaturgie » de l’information est un des sujets du spectacle.

À l’instant même des génocides presque personne n’écrit sur les événements, encore moins sur leur vécu. Ni les bourreaux, ni les victimes. On écrit donc généralement après, y compris les survivants, quelques fois très longtemps après. Il nous semblait, au Groupov, qu’écrire après devait impliquer écrire pour aujourd’hui, dans la conscience des idées et des processus qui, aujourd’hui, pourraient reconduire dans le monde à de pareils crimes. Notre tentative de réparation envers les morts s’est dès lors conçue et élaborée à l’usage des vivants. Nous ne pouvions donc en rester au seul travail du deuil, de la déploration, du témoignage. La mémoire, oui, mais de telle sorte qu’elle interroge explicitement le présent. Dans ce sens, la question du pourquoi ? et non seulement du comment ?, s’imposait. Pourquoi cela a-t-il eu lieu ? Pourquoi l’a-t-on encouragé ou laissé faire ? Rwanda 94 tente aussi de rencontrer ces questions essentielles si l’on veut donner un faible espoir au vœu si constamment trahi : plus jamais ça. Scruté depuis ses prolégomènes à la fin du 19ème siècle et dans sa mise en œuvre jusqu’en juin 1994, le génocide des Tutsi du Rwanda et le massacre des opposants Hutu, révèle nombre de théories et de pratiques qui ont développé, hier et encore aujourd’hui, des conséquences criminelles à une vaste échelle sur toute la planète. Cette œuvre à l’usage des vivants ne s’adresse donc pas qu’aux Rwandais. Le « crime contre l’humanité » postule bien que c’est celle-ci, dans son ensemble et pas seulement sur le plan moral, qui est concernée. »

GROUPOV

PAF : 6 €, 4 € pour les membres, tarif réduit : 2 €


publié le 5 décembre 2014