lieu : Centre culturel Jacques Franck
adresse : Chaussée de waterloo 94 1060 Bruxelles, Bruxelles

02 538 90 20
info@lejacquesfranck.be

Signal - Université d’été

L’Université d’été réunit artistes, opérateurs culturels, chercheurs, acteurs sociaux, urbanistes, responsables de politiques culturelles... venus du monde entier et passionnés par l’actualité et le futur de la ville.

Cette année, les questions d’exclusion et de justice sociale sont au cœur du débat, par la mise en valeur de pratiques artistiques tendant à remettre au centre du discours politique, social et artistique des corps qui sont généralement exclus ou maintenus à la périphérie.

09.09 : Corps improductifs – chômeurs, enfants, personnes âgées, handicapées, malades, repoussés parce que ne participant pas de la machine de production du capital.
10.09 : Corps indignes – exclus pour des raisons morales par le patriarcat : femmes, homosexuels, transgenres, gros ou drogués, considérés comme coupables de ne pas être dans la norme.
11.09 : Corps nomades – migrants, sans-papiers, sans domicile fixe, gens du voyage, … rejetés au titre du racisme ou de leur nomadisme.

Chaque journée sera ordonnée comme suit :
09:30>12:30 : Session plénière sous la conduite d’un « éclaireur » et de trois invités, intellectuels ou artistes.
12:30>13:30 : Déjeuner
13:30>16:30 : Ateliers pratiques sous la conduite des artistes invités à Signal
16:30>17:00 : Partages et retours sur la journée

9.09 : CORPS IMPRODUCTIFS
Chômeurs, enfants, personnes âgées, handicapées, malades, repoussés parce que ne participant pas de la machine de production du capital.
09:30>12:30 : Session plénière (CCJF)

Éclaireur : Lois Keidan (UK)
Intervenants : Joanna Turek/Ewelina Bartosik (PL), Catherine Jourdan (FR), Fiona Whelan (IE), Lise Duclaux/Chris Straetling (BE)

12:30 > 13:30 : Lunch (Maison Pelgrims)

13:30 > 16:30 : Ateliers (Choisir un atelier parmi les trois)

1. "Renégocier des relations de pouvoir - qui parle et qui écoute ?" Atelier mené par Fiona Whelan (IE)
(en anglais, avec facilitation vers le français)
La pratique collaborative de Fiona est construite sur une approche inscrite dans la durée qui implique les histoires personnelles, où les expériences de pouvoir ou de non pouvoir passent du public au privé grâce à des implications créatives, renégociant ainsi de nouvelles relations de pouvoir. Lors de cet atelier, Fiona commencera par une présentation de sa pratique, elle sera suivie d’un atelier pour explorer la politique du récit et les relations de pouvoir entre la voix et l’écoute.

2. Atelier mené par Catherine Jourdan (FR)
(en français)
Catherine Jourdan, psychologue et artiste documentaire, mène depuis plusieurs années un projet à plusieurs : le documentaire cartographique. Son nom ? La géographie subjective. Presque un pléonasme, mais n’entrons pas dans le débat, car nous pourrions chercher longtemps une carte dite objective... Il s’agit donc de donner ses heures de gloire à une géographie sensible, parfaitement exacte ou inexacte, buissonnière, personnelle et collective et la rendre publique par le biais d’une carte. Arrêt sur image de la ville, la carte subjective est un prétexte pour raconter aux autres son quartier, son territoire, ses chemins. Parlant de soi et de l’autre : elle dit et imagine une manière de vivre ensemble un territoire. Jouant des codes de la cartographie officielle, elle s’octroie quelque peu de légitimité et permet de présenter avec sérieux la vision subjective de celui qu’il l’a produite.
Catherine Jourdan travaille également en tant que psychologue clinicienne et partage son temps entre l’écoute clinique et la pratique documentaire. Lors de cet atelier, Catherine Jourdan présentera le dispositif de Géographie Subejctive, elle parlera également de sa pratique de clinicienne autour des autistes et psychotiques.

3. Atelier mené par Joanna Turek/Ewelina Bartosik (PL)
(en anglais, avec facilitation vers le français)
En tant que curatrices et animatrices culturelles dirigeant un programme de résidence pour artistes et chercheurs urbains à Varsovie, nous aimerions présenter les pratiques artistiques qui abordent le corps humain, du point de vue de notre travail avec nos résidents considérés comme "corps nomades", "corps en mouvement". Ce que les résidents produisent, c’est une connaissance et une expérience partagées avec les communautés locales - provenant souvent des régions pauvres, récemment revitalisées ou post-industrielles - avec lesquelles ils travaillent pendant leur résidence. Le réseau international d’artistes en résidence réunit des gens d’horizons différents, dont les motivations varient. Ils voyagent afin d’acquérir de l’expérience dans leur pratique artistique ou dans leur pratique curatoriale, mais ils voyagent aussi pour des raisons économiques. Etant étrangers dans la ville, ils apprennent grâce aux habitants, découvrent les « couches » de la ville invisibles pour les habitants pour lesquels l’environnement est devenu « trop familier ». Enfin, ils développent leurs propres stratégies de travail avec les communautés locales, ce qui est une autre partie très importante de la recherche dans ce programme de résidence.

16:30>17 :00 : Partage et retours sur la journée (CCJF)

10 euros/jour (déjeuner compris)
25 euros/pass 4 jours (déjeuner compris sauf le samedi)


publié le 2 septembre 2015