« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose... » disait Francis Bacon.
On apprend, dans le premier dictionnaire venu, que la calomnie est une « critique injustifiée et mensongère, inventée avec le dessein de nuire à la réputation ou à l’honneur ». La calomnie, c’est par exemple de prendre un journal comme Lucioles, bulletin anarchiste diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires tous les mois dans le nord-est parisien depuis plusieurs années, dans une perspective d’agitation antiautoritaire avec un projet à la fois clair et explicite, et de le traiter de raciste sans aucun fondement valable et à peu de frais, c’est-à-dire anonymement et sur internet. Et même avec des arguments complètement à coté de la plaque et véritablement insultants pour l’intégrité de celles et ceux qui le diffusent chaque semaine, le calomniateur espère bien que son venin prospère. Nul besoin de citer le destin tragique des soi-disant « Protocoles des Sages de Sion », ce faux grossier créé de toute pièce et diffusé par l’Okhrana, police secrète du Tsar, en vue de favoriser des politiques antisémites et pour justifier les Pogroms contre les juifs d’Europe de l’Est.
Moins de 24h après la publication en ligne du dernier numéro de Lucioles, paraissait sur différents indymedias un article nommé « Lucioles : Bulletin raciste de paris et sa région ? ».
Et c’est là que s’opère toute la veulerie de la calomnie : tout le monde verra bien, dans ce cas comme dans l’exemple précédent, que la critique est minable et ne tient absolument pas la route, mais chemin faisant le venin sera distillé, et avec un peu de chance pour le jeteur de sort, il en restera bien quelque chose un jour. Avec encore un peu plus de chance pour lui, le message pourra même, par les miracles de l’effet papillon cybernétique, s’épancher jusque dans les rues, jusqu’à ce que la rumeur soit bien présente auprès des lecteur/ices du bulletin dans les quartiers où il est diffusé. Heureusement, nous leur faisons confiance pour ne pas se laisser influencer par des crétins de l’acabit de notre « anarchiste de l’au-delà ».
Sur le fond nous ne nous abaisserons pas à répondre, car nous estimons que chacun pourra juger et réfuter par lui-même du caractère farfelu et inconséquent des arguments exposés dans cette vulgaire logorrhée virtuelle.
Au calomniateur, qu’il sache bien que les lucioles peuvent mordre bien plus fort que n’importe quel clébard du net, et que les responsabilités ne s’assument pas virtuellement, elles. Qu’il fasse également preuve d’un peu de l’anarchisme qu’il prétend porter et d’une meilleure compréhension de l’Histoire : nous sommes anti-harkis parce que nous sommes anti-France, et ceux qui défendent la collaboration avec les puissances coloniales (sous prétexte d’antiracisme ?) n’ont d’anarchistes que leurs verrues plantaires. Rappelons tout de même que « Harkis » n’est pas une « race » ou une « ethnie », mais un choix : celui de la collaboration dans des sections paramilitaires avec l’Etat français dans le but de la colonisation de l‘Algérie. Nous laissons chacun se renseigner par lui-même sur la question.
Aux quelques collectif Indymedias qui ont validés cet article, nous parions avec bienveillance sur une publication un peu trop rapide et à la légère, mais vous demandons de revoir votre appréciation et d’en mesurer la gravité, car il en va de la réputation d’une publication révolutionnaire respectée et de celles et ceux qui malgré les tentatives de l’Etat d’empêcher ce bulletin de paraître, l’assument dans la vraie vie et à visage découvert dans la perspective d’une émancipation totale des rapports de domination, et donc aussi, de toute forme de racisme ou d’essentialisme.
Rendez vous dans la vraie vie.
Quelques contributeur/ices de Lucioles
http://luciolesdanslanuit.blogspot.fr/