" Sortir en conditionnelle six mois avant la fin d’une période de 18 ans n’a aucun sens. Dans
un marathon, tu ne t’arrêtes pas 500 mètres avant la ligne pour refaire tes lacets. "
Xavier ? ( Centre pénitentiaire de Laon, le 2 juin 2013 )
En tant qu’ancien ultramarathonien
Quand je pratiquais la marche de vitesse et de fond
Deuxième du championnat de France des 100 km marche
En 1985 avec le temps de 9h 26 minutes
Troisième du championnat de France des 200 km marche
En 1995 avec le temps de 22h 44 minutes
Je ne puis que le confirmer
A 500 mètres de la ligne d’arrivée
C’est comme très proche et comme une éternité
La propriété de la prison
Est la prison de la propriété
Pas de propriété privée
Et pas de prison
Car avec une autre mentalité
Chaussures à nos pieds
Tous et toutes nous trouverions
Tout se ferait dans la galanterie
Tout se ferait sans aucune forfanterie
Selon les besoins et les envies
Pour le travail, pour l’habitat, pour la sexualité
L’être humain
Doit être rééduqué
L’être humain
Doit être réengrammé
L’être humain
Doit être reprogrammé
Si nous voulons
Une autre société
Où l’égalité
Soit vraiment l’égalité
Où la fraternité
Soit vraiment la fraternité
Où la liberté
Soit vraiment la liberté
Toujours
Au jeu mortel de la guerre civile
Toujours
Ne gagnent que les imbéciles
Toujours mieux armés
Toujours mieux conditionnés
Toujours imperturbablement bornés
Et les diverses bourgeoisies, de leur côté !
Comme par exemple
Lorsque les bourgeoisies évoquent
Mai 1968, à la télévision, elles se moquent
Et le travestissement à l’expertise ample
Toujours le travers qui les arrange
Jamais le côté qui les dérange
Et c’est toujours le renégat qui y apparait
Ou l’étudiant futur patron, sans attrait
Jamais l’ancien barricadier qui ne s’est jamais renié
Ou la communauté qui a su et pu durer
C’est ainsi sur Arte
Sur n’importe quelle chaine de télévision, les mêmes cartes
Il faut invalider
Ce qui aurait pu être
Mettre la défaite, dans toutes les têtes
Le capitalisme
Est la défaite de la pensée
Le capitalisme
Est la défaite de l’humanité
C’est une torture permanente
C’est une gifle cinglante
Une démission offensante
Une société pour les sadiques
Une société pour les masochistes
La société capitaliste
Est criminelle de guerre
Chaque être humain en est le tortionnaire
Vivre y est une aspiration vaine
Sous respirateur artificiel
Toutes les actions y sont vilaines
Sous le masque à oxygène
Comme en prison
Les riches peuvent cantiner
Louer des corps de femmes
Pervertir toutes les âmes
Et avec tout, tricher
Mais avec leurs cerveaux pourris
En eux, la vie, c’est fini
Ils et elles dégagent une infâme puanteur
Dans leurs yeux éteints, aucune lueur
Et s’il y avait une ferveur
Et s’il y avait une fureur
Un seul cri
La pousserait hors du lit
Contre les politiciennes et politiciens
De tous les bords politiques
Et de toutes leurs cliques
Et quoi qu’il advienne
" Pendez-les haut et court "
Et tout aussi bien
Contre les milliardaires voleurs
Et tout ce qui tourne autour
" Pendez-les haut et court "
Et tout aussi bien
Contre les milices patronales
Contre les milices syndicales
Contre les milices policières
Contre les milices militaires
" Pendez-les haut et court "
Cela serait un grand massacre
Partout une gigantesque traque
Une nouvelle terreur pleine d’erreurs
Et un nouveau Napoléon à l’horizon
L’éternelle histoire du dictateur
Qui sait attendre son heure
Et hop, c’est reparti
Pas encore pour cette fois, l’anarchie
Déjà
Si la femme pouvait
Vraiment, avorter quand elle le souhaite
Déjà
Si la femme pouvait
Vraiment, faire l’amour quand elle le souhaite
Contraception, avortement, stérilisation, le corps en fête
Mais comme tout est régit
Par les lois de l’économie
C’est l’économie de la vie
Qui est la vie de l’économie
La vie y est confisquée
Dans un placard y est enfermée
L’économie nous marie
L’économie nous divorce
L’économie nous sépare, nous trie
L’économie renie la vie
Tout
Nous est imposé par l’économie
Mariages, divorces, séparations
Rencontres, loisirs, conventions
Et même si cela nous déplaît
Rien à faire, ce sont des faits !
Chacun et chacune à sa place
Chacun et chacune dans sa classe
Et pas le moyen d’y échapper
Dès la naissance, c’est organisé
Femmes pour les riches
Femmes pour les pauvres
Voitures pour les riches
Voitures pour les pauvres
Maisons pour les riches
Maisons pour les pauvres
Vacances pour les riches
Vacances pour les pauvres
Vêtements pour les riches
Vêtements pour les pauvres
Drogues pour les riches
Drogues pour les pauvres
Et la même bêtise
Pour tous et toutes
Car nous sommes sur la même route
Même si cela nous défrise !
Et aussi la prison pour les riches
Et la prison pour les pauvres
Bref, c’est un monde d’abomination
Tout ce que nous faisons
Tout ce que nous savons
Est soit inutile ou soit faux
L’argent
Rend tout le monde sot
Mais la violence
Contre la violence
C’est encore du fascisme
C’est encore du stalinisme
C’est encore du capitalisme
Partout est le fascisme
Un fascisme d’extrême gauche
Un fascisme de gauche
Un fascisme de droite
Un fascisme d’extrême droite
Tous les mots y participent
Toutes les séparations les anticipent
Chômeur, travailleur, retraité, nationalité
Bonheur, malheur, prospérité, compétitivité
Jeune, vieux, nouveau-né
Les classifications
Sont les vecteurs de l’inhumanité
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com ) Pat dit l’invité sur "hiway.fr"