Ce vendredi 1er mars, à la demande de la STIB, un jugement en référé du Tribunal de Première Instance a imposé à l’association Inter-Environnement Bruxelles (IEB) de retirer une brève de son site Internet.
Chaque semaine, IEB relaie via son site et sa newsletter électronique de nombreuses activités organisées par différents comités d’habitants, associations et groupes de citoyens. La brève incriminée relayait une action d’un collectif dénommé « Les Homostibiens », entendant dénoncer les politiques tarifaires et sécuritaires de la STIB. En diffusant cette information, IEB n’avait aucunement l’intention de choquer qui que ce soit et présente ses excuses à ceux qui l’auraient été. Peut-être que la communication d’IEB sur la nature de cet évènement aurait pu être plus détaillée, néanmoins, le caractère symbolique et satirique des « épreuves poético-sportives » annoncées par le collectif (et consistant à parodier les Jeux Olympiques), paraissait suffisamment explicite pour ne pas être confondu avec une invitation à la fraude ou à la dégradation des stations. L’action s’est d’ailleurs déroulée sous le regard de policiers qui n’ont rien trouvé à y redire, les participants étant tous munis d’un titre de transport valide.
La réaction de la STIB, qui dans sa requête au Tribunal a notamment tenté de faire porter à IEB la responsabilité de cette manifestation en demandant une astreinte de 200 000 euros par jour au cas où elle se déroulerait, peut ainsi paraître pour le moins disproportionnée. Il en va de même de la surenchère menée par certains à partir d’une action citoyenne qui ne vise qu’à interpeller l’opinion publique avec des moyens ludiques conscients de leur caractère dérisoire. Il y a dans notre société un paradoxe à faire d’une part l’apologie de l’action de résistance d’une personnalité comme Stéphane Hessel ou de quelques célèbres activistes surréalistes belges et, d’autre part, à criminaliser toujours plus les mouvements sociaux qui s’en inspirent. Heureusement, tout en accédant à la demande de la STIB de faire retirer l’annonce du site d’IEB, le Tribunal a su faire la part des choses entre la responsabilité de relayer une action et celle de l’organiser.
IEB souhaite que le débat de fond soulevé par cet épiphénomène ne soit pas occulté par celui sur les modes d’action choisis par certaines associations ou groupes de citoyens qui critiquent la STIB pour ses politiques excluantes de marchandisation et de privatisation rampante. Ceux-ci ne sont pas des ennemis des transports en commun, au contraire, ils militent pour des services publics accessibles à tous. IEB invite donc la STIB et les autorités politiques à échanger sereinement leur point de vue sur cette question avec des représentants de la société civile.
source: http://www.ieb.be/STIB-apres-la-polemique-le-debat
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