" La révolte explosa comme un coup de tonnerre dans un ciel calme. Les gars se jetèrent
sur les télévisions et les balancèrent dans le vide, le kiosque des matons dans le bâtiment
vola en éclat, une veste d’uniforme oubliée fut lacérée. L’effervescence s’étendit comme
une traînée de poudre. Tous voulaient que nous ouvrions les portes et les gars
s’éparpillaient pour investir toute la taule. "
Beau comme une prison qui brûle ( Kyou, 2015 )
10 mars 1969, à 19 heures
Du détournement situationniste, pur bonheur
Une remise sur son socle
Vide, c’était une horrible cloque
La statue de feu ( 1772 - 1837 ) Charles Fourier
Dès le lendemain, elle fut enlevée
" En hommage à Charles Fourier
De la rue Guy-Lussac, des barricadiers "
Par la préfecture de police
Experte pour le coup de vice
Et qu’est donc devenue
Oui, elle est devenue quoi, cette statue ?
Celle d’origine fut la réalisation
D’un anarchiste pour la révolution
De feu ( 1867 - 1938 ) le sculpteur Emile Derré
Tout est déjà présent dans le passé
D’ailleurs
Le fascisme est toujours à l’heure
Ainsi, le 11 octobre 1941, à Vichy
C’était l’horloge à l’heure nazie
Toutes les statues furent enlevées
Celles qui avaient un air de liberté
Desmoulins, Voltaire, Zola, Rousseau
Claude Bernard, Charcot, et d’autres zigotos
Pour le fascisme, tout est du même tonneau !
Pour en revenir à cet exemplaire détournement
Qui fut réalisé comme en passant
Il y avait dans la fine équipe
De la mouvance situationniste, une joyeuse clique
" Jacques Le Glou, François de Beaulieu
Christian Sebastiani, pour mettre le feu "
Ce qui semble d’un autre temps
Quand la soumission fige les gens
En nos jours toujours nazifiés
Quand il y a si peu de solidarité
Tant de crapules qui passent à la télé
Et même la légion d’honneur, pour le ministre d’un pays
Pays qui finance le terrorisme islamique, Hollande est un pourri !
De la raison, la parole est confisquée
Et une jeunesse si peu cultivée
Et une jeunesse si peu politisée
Dans la hiérarchie
Elle veut s’élever
Dans la hiérarchie de l’inhumanité
Chaque génération avec son conditionnement
C’est dans la tête, le vrai changement
La société est un livre de polar
Pour survivre, devenir un salopard !
Le polar
Dont l’origine remonte à 1841
Feu ( 1809 - 1849 ) Edgar Allan Poe, si devin
" Double assassinat dans la rue Morgue "
Et son fameux détective si malin, Dupin
Tout modernisme s’habille à Pompéi
Tout modernisme
N’est qu’un ancien pipi
Mais le pire est à venir
Pour l’espèce humaine
Il n’y a aucun avenir
C’est déjà le premier qui tire
Aucune relation humaine
Dans la marchandise, seulement la haine
C’est ainsi, que dans un pays
Que l’on nomme les Etats-Unis
270 millions d’armes à feu
L’inhumanité peut toujours faire mieux
Des armes qui tuent ou blessent, et ce chaque année
Cent mille personnes, en toute normalité
Et comme en France, le policier a le permis de tuer !
Il n’y a pas de démocratie
Mais la dictature de divers partis
La seule véritable course
C’est celle de la Bourse
La guerre des métaux
Car pour la technologie, il en faut
Terres rares du minerai pas beau
Europium, terbium, samarium
Cérium, gaddinium, lutécium
Tout cela pollue l’environnement
Pollution indélébile, malheureusement
Dans nos mobiles, nos ordinateurs, d’autres planques
Dans nos billets de banque
De l’économie c’est le nouveau tank
La Chine en est le principal producteur
Chine usine du monde, au capitalisme, se met à l’heure
Et de l’air toxique
Des sols pollués, au tout chimique
Et tout un réseau de recyclage
De l’industrie, tout est du tueur à gages
L’industrialisation du déchet
Le déchet de l’industrialisation
Terres rares, donc surtout en Chine
Pourtant à la terre, de véritables mines
Mais aussi
Dans quelques autres pays
Afrique du Sud, Canada, Australie
Du charbon au pétrole
Du pétrole aux terres rares, de nouvelles idoles !
Et puis, les éoliennes, fausse solution
En tous domaines, il faut une révolution
Revoilà le mur de Kardashev
Qui de toute réflexion devrait être la sève
L’espèce humane n’est pas intelligente
Elle est simplement mémorisante
Les machines ne sont pas intelligentes
Elles sont simplement prodigieusement mémorisantes
Il n’y a que de la mémoire artificielle
Il n’y a pas d’intelligence artificielle
De la plupart des gens
Cette constatation ne rentre pas dans le signifiant
Car cela est trop déstabilisant
Nous sommes les produits
De l’engrammation capitaliste, c’est pourtant ainsi
Toute simple vérité
Si elle n’est pas récupérée
Fait fuir toutes les diverses bourgeoisies
Il n’est pas loin le jour où tout sera fini !
Quand il y a si peu de solidarité sociale
Peut-être encore un peu de solidarité familiale
La vie est devenue une guerre, un combat
De la chair à canon
De feu Chateaubriand, une expression
En rapport ( 1807 ) à la bataille d’Eylau, une boucherie, déjà
Car dans nos institutions
C’est toujours la dictature Napoléon
Toujours des épopées coloniales
Plus que militaires, surtout l’économie fasciste libérale
De nouvelles stratégies
D’une façon autre que la guerre d’Algérie
Avec des prisonniers français
Aux mains des indépendantistes algériens
1954/1962, cela ne finissait jamais
L’indépendance de l’Algérie, cela n’était pas rien
Un prisonnier français sur trois
Ne survécut pas à sa captivité
Que le prisonnier algérien, pourtant mieux traité
Faire des prisonniers comme une stratégie
Pour compenser une faiblesse militaire, c’est ainsi
Car pour des appelés et des engagés français
L’Algérie était pays déjà conquis, c’est un fait
Il y avait le valeureux soldat français
Il y avait le hors-la-loi algérien
De cette propagande, de nos jours, l’on rit
La propagande cela n’est pas rien !
La propagande est une marchandise
La marchandise est une propagande
Et bien malheureusement
Comme une loi de conditionnement
L’oppressé devient à son tour oppresseur
Du tyran, il reprend son heure
Du tyran, il reprend le langage
Les mêmes mots, les mêmes armes, dans son bagage
De la reproduction
De l’imitation
De l’individu à la société
Sans cesse, tout est répété
Et même dans des mondes parallèles
Peut-être toujours les mêmes ailes
De nouvelles religions
De nouvelles illusions
C’est bien ici et maintenant
Qu’il faut l’expression libérée des conditionnements
Pour en finir avec toutes les prisons
Comme le dirait le mensuel " L’envolée ", cette bouffée de révolution
La prison du monde
Le monde de la prison
Même survivre devient de plus en plus difficile
De la soumission générale, il faut prendre la file
Comme pour la malbouffe qui se mondialise
Le tout industriel qui se banalise
Des centres commerciaux pour produire de l’obésité
Pour la bouffe pour pauvres, une normalité !
Au Brésil
Une personne sur deux est en surpoids
Une personne sur sept est obèse, nouvelle loi
En Inde
1 milliard 270 millions de gens
Bouffe sursaturée en graisse, en sucre, c’est dégoûtant
Pour les pauvres, surtout, c’est évident
Des frites, des pizzas, le tout dégueulasse
Du dégueulassement bon, dans l’inhumanité, TOUT est à mettre à la casse !
Un autre petit exemple en France
Quand le capital est en transe
Pendant un assez long temps
Pour les trains régionaux, le ticket de transport était valable
Au moins trois mois, c’est une semaine maintenant
Sous le règne du capital, rien n’est durable
Et tout, bien sûr, est à l’avenant
De nouveaux territoires
De nouvelles inégalités en pleine gloire
Phagothérapie capitaliste, virus des bactéries
Mais surtout le virus contre toute vie
Tous les jours, toutes les heures, il se reproduit
Et maintenant, une mode inédite
Sur Internet, l’on vérifie tout ce que vous dîtes
Et toutes les vis resserrées
Il n’y a plus aucune liberté
Toutes les aides sociales sont menacées
Tous les acquis sociaux sont gommés
Tous les pouvoirs aux policiers
Tous les pouvoirs aux mains de l’armée
Tout Etat est policier
Dans le monde entier, c’est la superficialité, c’est la dictature des marchés !
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "