En France
Comme une confidence
46 pour cent des gens
Sont obèses ou en surcharge de poids, c’est charmant
C’est aussi 60 litres de sucre liquide
Par an, par personne, pour la ligne, le bide
Et puis, surtout, les 357 colorants
Dans tous nos aliments
Arômes artificiels ou additifs autorisés
Et encore les correcteurs d’acidité
Pour les êtres humains et toutes les bêtes
Des poisons dans nos assiettes
Pour cela nous sommes conditionnés
Et à l’IMC indice de masse corporelle
Environ -10, idéal pour toi, lui, moi, elle
Mais tout le monde s’arrange avec la réalité
Et invente son barème, ce qui peut l’arranger
0 ou -5 pour des kilos en trop
20 pour des kilos en moins, c’est rigolo
De toutes façons, c’est idiot
L’essentiel est d’être bien dans sa peau !
Chaque être humain
Fait le monde à son image
Ce n’est ni mal ni bien
Sinon il mourrait de rage
Ainsi des discours logiques
Pour justifier toutes nos politiques
Tous nos comportements, tout ce qui nous arrange
Est ainsi signifiant
Tout ce qui nous dérange
N’est ainsi pas signifiant
C’est comme une langue étrangère
Qui à toute compréhension, nous fait taire
Au moins chez nos proches bonobos
98,6 de gènes en commun
Avec nous les êtres si peu humains
Qui n’ont pas des discours logiques, ce qui n’est pas sot
Car ils n’ont pas de cordes vocales
Ce qui n’est peut-être pas si mal
Et puis nos bonobos
Comme au Congo
Ne sont ni chassés, ni mangés
Sauf pendant des guerres où tout est dévasté
N’ont pas qu’un seul remarquable comme la sexualité
Où ces singes savent se réconcilier
Mais surtout une composante de structure matriarcale
Pour apaiser la violence des mâles
Et le refus des femelles, c’est étonnant
De s’accoupler avec les mâles violents
Chez les êtres humains
Qui ne sont pas si malins
C’est un peu le contraire
Car ils et elles ont appris tout de travers
Avec leur éducation si réactionnaire
Et donc, les bonobos, pendant longtemps
Furent classés comme des chimpanzés
Puis, en 1929, ils en furent déclassés
Car, que les vrais chimpanzés, moins violents
Tout est à la fois récent et de grande ancienneté
Comme la Terre, boule de glace, il y a 2,4 milliards d’années
Nous avons du mal à l’imaginer !
Parfois le capital dérape
Comme une révolte de rap
Et c’est Dan Price patron de Gravity Payments
Qui emploie 120 salariés à 70.000 dollars par an
Lui-même touchant 1 million de dollars par an
Mais on ne sait trop pourquoi
Pour les autres patrons, visionnaire ou hors la loi
Ne veut plus gagner
Que 70.000 dollars par an, comme ses employés
A défaut d’abolir l’argent et le salariat
Ou justement en renouvellement de cela
Cela peut paraître sympathique, voilà
Car, par ailleurs, tout pourrait s’effondrer
Tout un chaos généralisé
Plus aucun repère financier
Désagrégation du monde
Chaque pays fermant ses frontières
A cent pour cent, le tout réactionnaire
Et ce qui se produisit en ex-Yougoslavie
Se reproduisant dans les autres pays
Chaque régionalisme
Contre chaque régionalisme
Chaque nationalisme
Contre chaque nationalisme
Dont l’Afrique
Aura été la pompe à fric
De tous les trafics
De toutes les politiques flics
Comme la Zambie
Du cuivre, c’est le pays, où tout est fiel
Dioxyde de soufre, arsenic, gaz mortel
Des mines à ciel ouvert, extrême pauvreté
Acide sulfurique et eau empoisonnée
Indépendance en 1964, mais pays toujours pillé
Des africains et des africaines toujours spoliés
C’est le fascisme du capital
Ce totalitarisme si banal
Comme de feu ( 1934-2013 ) Marc Rich, Glencore
Escroc international, encore
Ce patron voyou
Se continue, protégé et récompensé partout
Comme en Suisse où c’est une miss
Une logique d’accélération
Les niches économiques sous occupation
Logique du capital
Capital de la logique
Toujours rapide et cupide
Toujours son vitriol, si acide
Et les corps industrialisés
Et les corps disciplinés
Et les corps épuisés
C’est le corps capitalisé
C’est le corps formaté
C’est le corps empoisonné
Paris décembre 2013
Pendant 6 jours, 6 millions de particules fines
Par litre d’air, au lieu des 200.000 habituelles particules fines
Particules que respirent parisiennes et parisiens
Comme un enfer quotidien
6 millions, soit huit cigarettes
Dans une pièce de vingt mètres carrés, c’est trop bête
De plus il faut travailler
Surtout, montrer que l’on sait travailler
Et les pathologies de surcharge et de l’ennui
Même constat dans tous les pays
Burnout du travail, travail du burnout
Le travail met knockout
Mais les mots
Que nous employons, sont toujours les mots
Anciens ou nouveaux, de toutes les dominations
De la domination
Ainsi, tout se renouvelle dans la domination
Et cela échoue toute tentative de révolution !
Et nous accumulons et thésaurisons du capital
Des livres, la culture, le savoir, des vivres, des ceci, des cela
Du capital de la domination
De la domination du capital
Tout étant justifié par un savant blabla
Et la vraie vie toujours en cavale !
Comme les usurpations d’identité
Et des vies brisées
400.000 en France, chaque année
Mais le véritable usurpateur d’identité
C’est le capital, pour des autres, de nous-mêmes, nous exproprier
De toutes les vies
De toutes les envies
Et faire haïr ainsi, l’anarchie
Et à quoi bon une greffe de coeur en 1967 ?
Et à quoi bon le coeur artificiel en 1969 ?
Et à quoi bon les grandes profondeurs
Du régalec qui ne fait plus peur
Ce poisson osseux, long jusqu’à onze mètres
Et qui ne cherche aucun paraître
Comme le lézard, mais jusqu’à l’anus, autotomie
Solitaire
En vieillissant, il deviendra femelle, peu ordinaire
La nature inégalable alchimie
L’anarchie de la nature
La nature de l’anarchie
Ni belle, ni laide, ni gentille, ni méchante, aucune hiérarchie
Ni bien, ni mal, tout se contentant d’être, c’est l’anarchie
Qui s’organise d’elle-même en elle-même
Et pour elle-même
C’est là seulement que tout s’aime
Car la seule raison d’être d’un être
C’est d’être, c’est cela l’harmonie
C’est simplement cela l’anarchie !
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "